Affaire des avocats de l’Etat: Wade contre-attaque, plus déterminé que jamais

17 - Octobre - 2017

Les échanges d’uppercuts continuent entre Wade et les avocats de l’Etat. Le père de Karim Wade s’est fendu d’un long texte très véhément à l’encontre du Barreau.

Entre Wade, les avocats de l’Etat et le Bâtonnier, l’ambiance est loin d’être au beau fixe. Menacé d’être traduit devant le Conseil de discipline du Barreau, Me Wade a ainsi réglé ses comptes. Et ce sans prendre de gants. Il a envoyé une violente charge aux avocats de l’Etat et à ceux qui annoncent déjà qu’il est traduit devant le Conseil de discipline pour ses déclarations. 

‘’Ils sont complétement passés à côté’’, a martelé le Pape du Sopi. Il persiste et signe dans ses propos : ‘’Effectivement, je parle d’escroquerie en ce qui concerne ces avocats de l’Etat qui demandent des honoraires alors qu’ils n’ont pas permis de recouvrer les montants promis et annoncés avec beaucoup de fanfaronnade’’, raille-t-il. 

Non sans rappeler que dans ce dossier, ‘’les véhicules et ses maisons ont été illégalement saisis et son nom vilipendé un partout à travers le monde pour du toc. Dans ces conditions, s’esclaffe-t-il de nervosité, ‘’personne ne peut me demander de faire passer au compte de pertes et profits cette mascarade judiciaire organisée avec la complicité d’avocats.’’

Par sa sortie, précise Me Wade, il dit vouloir attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur des situations de non droit survenues au Sénégal avec la CREI, une cour d’exception. Aussi considère-t-il également qu’un avocat, en tant qu’acteur parmi ceux de la justice, ne devrait cautionner ces situations, et pire, aider à la mise en œuvre.

Wade pose un ‘’débat citoyen’’

Toujours est-il que selon Me Wade, ‘’nous ne devons plus nous limiter innocemment aux seuls effets médiatiques de la déclaration. Nous devons plutôt analyser profondément les causes dans les différentes étapes de cette parodie de justice pour ensuite comprendre le vrai sens de cette alerte…’’ 

A l’en croire, il ne fait que demander des comptes à ce pool de protestataires qui, dit-il, s’était constitué partie civile de façon illégale promettant à l’Etat de recouvrer les 694 milliards annoncés dans cette partie de science fiction judiciaire dont les effets spéciaux ont déjà frôlé une vile déliquescence. ‘’S’agissant des montants versés à l’Etat par DP Word, ils ne constituent que des sommes relatives, entre autre, au ticket d’entrée de cette boite. Mais, il ne s’agit point de recouvrement de fonds illicitement détenus’’, a-t-il fait savoir. 

Et dans un autre registre, Wade estime que les divers biens saisis n’appartiennent pas à Karim Wade, mais à d’autres braves Sénégalais victimes des dégâts collatéraux d’une opération de règlement de compte. ‘’Des concitoyens qui continuent d’ailleurs de réclamer justice pour que leurs biens arbitrairement arrachés leurs soient restitués’’, a-t-il ajouté. Pour Wade, ‘’cette affaire évoquée ne saurait se résumer en un simple débat entre avocats, et pour cause.

‘’Elle a un champ beaucoup plus large et interpelle tous les citoyens sénégalais soucieux de la gestion correcte de nos deniers et de notre justice dont un pan important aujourd’hui semble être entretenu par le pouvoir. ‘’

Dakar Matin

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