REVUE DE PRESSE: LE PROCÈS DE LAMINE DIACK ET LA POLITIQUE AU MENU

14 - Janvier - 2020

Le renvoi du procès pour corruption de Lamine Diack est mise en exergue dans une grande partie des quotidiens parvenus mardi à l’APS, dont l’intérêt pour les sujets politiques demeure malgré tout.

L’Observateur et WalfQuotidien, dans un même élan, tentent d’expliquer comment le procès pour corruption visant l’ancien président sénégalais de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), prévu la veille à Paris, a été renvoyé.

Le procès visant Lamine Diack, 86 ans, et trois autres prévenus a été reporté en juin prochain, mais l’ancien dirigeant de l’IAAF, "accusé de corruption et de blanchiment d’argent", en lien avec une affaire de dopage d’athlètes russes, "s’est vu refuser la permission de quitter la France pour regagner son pays, le Sénégal", rapporte L’Observateur.

"Si ce procès tant attendu a tourné au fiasco, c’est en partie par la faute de la justice sénégalaise. Les procès-verbaux de la commission rogatoire envoyée à Dakar par la justice française, après le refus du Sénégal d’extrader Papa Massata Diack, n’ont été réceptionnés par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris qu’hier (lundi), jour d’ouverture du procès’’, souligne le journal.

L’Observateur rappelle que la justice française avait épinglé Papa Massata Diack, fils de Lamine Diack, estimant que ce dernier "s’était notamment appuyé sur lui" au moment des faits incriminés.

Cela fait de Papa Massata Diack "un élément central dans les malversations au sein de l’IAAF", mais il "n’a jamais pu être entendu par la justice française, malgré un mandat d’arrêt. Par contre, il a été entendu au Sénégal dans le cadre de l’exécution de la commission rogatoire internationale", prcéise L’Observateur.

"La justice française, agacée par l’envoi tardif de nouveaux éléments dans l’enquête, n’a pas aimé le comportement du Sénégal dans cette affaire", écrit WalfQuotidien, Vox Populi et d’autres journaux préférant mettre en exergue des déclarations poignantes de Lamine Diack.

"Quatre ans hors de Dakar, c’est terrible pour moi. J’aimerais qu’on avance rapidement pour que je puisse rentrer", dit-il dans des propos cités par Vox Populi.

Lamine Diack, cité par le journal Kritik’, déclare par ailleurs : "J’ai un honneur à laver, car je me suis fait un nom dans le sport. Moi, je veux défendre mon honneur ! Donnez-moi une semaine, le temps d’aller voir mon frère qui a fêté récemment son centenaire. Au téléphone, il m’a dit : +J’espère que tu viendras me voir avant que je ne meure+".

Les journaux mettent aussi en relief les sujets politiques, le dialogue national surtout. "Famara au défi du +Macky+", écrit Sud Quotidien par exemple. "Installé officiellement dans ses fonctions, près de sept mois après sa nomination à la tête du comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna préside, ce mardi, la première réunion de son comité de pilotage", lit-on dans le même journal.

"A charge pour l’ancien ministre de l’Intérieur d’Abdou Diouf, mis au frigo depuis sa désignation par le chef de l’Etat, le 28 mai dernier, et dont le leadership est déjà contesté par la commission politique du dialogue national, de concilier les positions et de diligenter en mode +Fast-track+ les diverses concertations", ajoute Sud Quotidien.

Famara Ibrahima Sagna donne d’ores et déjà "le ton", selon EnQuête.

L’As s’intéresse à la "rébellion au sein de l’APR", l’Alliance pour la République, le parti du président de la République, Macky Sall. Le rapprochement entre M. Sall et son prédécesseur Abdoulaye Wade a connu un "échec", selon le même journal.

La commission de discipline de l’APR a été ressuscitée pour sévir contre les "rebelles", rapporte-t-il, ajoutant que le camp de l’ancien président fait endosser à son prédécesseur "la responsabilité de ce nouveau coup de froid’’ dans leurs relations".

"Après la poignée de main entre le président Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade à la mosquée Massalikoul Djinane, devant Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides, d’aucuns pensaient que la réconciliation était actée", affirme La Tribune.

"Mieux, ajoute le même journal, lorsque le pape du Sopi (le changement) s’est déplacé au palais, les esprits les plus pessimistes arguaient que c’était le début de retrouvailles sans détours. Mais, apparemment, ce n’est pas tout à fait le cas. Cela pour plusieurs raisons", dont une "guerre des faucons" des deux côtés.

Le Soleil s’intéresse à l’économie et annonce que le Fonds monétaire international (FMI) "prévoit 7% de croissance en 2020 et 2021" au Sénégal. Le Témoin Quotidien évoque la question de l’endettement public en affirmant que le gouvernent sénégalais été "pris en flagrant délit de tricherie par le FMI".

"En décidant, ce vendredi, de changer les paramètres de gestion de la dette, ce qui a eu pour effet de faire passer le Sénégal d’un statut de pays à risque de surendettement faible à modéré, le Fonds monétaire international sanctionne la tricherie de l’Etat", écrit Le Témoin Quotidien.

"Pendant longtemps, en limitant son endettement au seul niveau central, le gouvernement (...) a berné les experts du FMI et de la Banque mondiale", ajoute-t-il.

"Pour renflouer ses caisses, l’Etat met en place un prélèvement de conformité fiscale de 12% sur les biens importants", écrit Le Témoin Quotidien, qui titre : "Le fric à tout prix".

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