Accusé d’avoir violé la femme de son père : Cheikh Fall défend le contraire et soutient que la relation était consentie

05 - Mars - 2025

Un procès insolite s’est tenu ce mardi 4 mars 2025 à la chambre criminelle de Dakar. Ch. Fall, accusé d’avoir violé l’épouse de son père, a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec sa belle-mère. Cette dernière, en revanche, parle d’une tentative de viol. À l’issue des débats, le parquet n’a pas requis de peine. Le verdict sera rendu le 15 avril prochain.

Ce mardi, les spectateurs du procès opposant D. D. à son beau-fils Ch. Fall ont été médusés par les déclarations des deux parties. Tandis que la plaignante affirme avoir été victime d’une tentative de viol, l’accusé soutient qu’ils ont eu une relation consentie.

Selon le récit livré à la barre de la chambre criminelle de Dakar, D. D., mariée depuis sept ans, a vu son beau-fils les rejoindre au domicile familial. Dès son arrivée, ce jeune homme d’une vingtaine d’années aurait commencé à lui faire des avances. Inquiète, elle en aurait parlé à son mari, mais celui-ci n’aurait pas pris la situation au sérieux.

Puis, en février 2022, les choses auraient pris une tournure dramatique. Ce jour-là, raconte D. D., alors qu’elle sortait de la douche et s’apprêtait à s’habiller dans l’unique pièce partagée par la famille, Ch. Fall aurait profité de l’instant pour l’attaquer.

« Il m’a surprise par derrière et m’a empoignée. En me débattant, je suis tombée sur le lit. Il a tenté de me pénétrer, et c’est à ce moment-là que je lui ai rappelé que j’étais sa mère. Ces mots l’ont dissuadé », a-t-elle témoigné.

L’accusé renverse la situation
Face à ces accusations, Ch. Fall a réagi d’une manière déconcertante. Selon lui, ce n’est pas lui qui a agressé sa belle-mère, mais bien elle qui aurait initié la relation.

« C’est elle qui a envoyé les enfants dehors pour que nous restions seuls. Elle s’est allongée et m’a invité à la rejoindre. J’ai hésité, car j’étais encore puceau, mais elle a pris mon sexe et l’a introduit dans le sien », a-t-il soutenu.

D. D. a maintenu sa version, affirmant que l’accusé s’était enfui après les faits. Son mari a confirmé cette fuite, expliquant que son fils avait quitté le domicile familial après l’incident et n’avait été interpellé qu’en décembre.

Face à ces déclarations opposées, le représentant du parquet s’est montré prudent.

« Nous étions censés juger une affaire de viol, mais je ne sais pas par quel bout prendre cette affaire ni quel récit croire. Par conséquent, je préfère m’en rapporter », a déclaré le maître des poursuites.

Pour Me Ibrahima Guèye, avocat de la défense, le doute est évident. Selon lui, la plaignante aurait provoqué son client, mais chercherait à protéger son ménage en inversant les rôles.

Le verdict sera rendu le 15 avril prochain.

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