Afrique de l’ouest et du centre : « Toutes les bases militaires françaises seront transférées aux autorités locales dès l’été 2025 » (Diplomate)

17 - Janvier - 2025

’est officiel ! Comme annoncé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye et plusieurs autres de ses homologues africains lors de la présentation de leurs vœux de nouvel an le soir du 31 décembre 2024, Paris a décidé de fermer toutes ses bases en Afrique de l’ouest et du centre.

Au Sénégal, le calendrier de retrait n’a pas encore été établi mais les autorités françaises ont déjà fixé leur propre délai. Une source diplomatique, qui a requis l’anonymat, révèle : « La France a décidé de fermer toutes ses bases permanentes en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest ». Ainsi, à Dakar, en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays de la région, « dès l’été 2025, il n’y aura plus de camp français ».

Le quartier Geille (sis à Ouakam) sera cédé à l’État du Sénégal. « Les bases vont prendre un nouveau nom et vont toutes être transférées aux autorités locales », nous signale notre source.

Dans le sillage de ce retrait « en douceur », Paris a dépêché à Dakar le Général Pascal Ianni qui est à la tête du commandement pour l’Afrique depuis août 2024. Pendant son séjour, l’officier général va s’entretenir avec les autorités militaires sénégalaises notamment le Chef d’état-major général des armées sénégalaises (Cemga) le Général Mbaye Cissé afin de travailler sur le cadrage de ce retrait des 250 militaires français à Dakar.

En plein dans une reconfiguration de sa présence militaire en Afrique qui souffre d’une mauvaise perception alimentée en partie par la presse française -à travers des raccourcis simplistes- et les réseaux sociaux, Paris veut réduire sa visibilité militaire en Afrique par l’effacement de l’empreinte permanente de sa présence. Cette perception négative est la résultante d’une sur-militarisation de l’action de la France en Afrique ces dix dernières années notamment le déploiement de ses forces militaires au Sahel (opération Barkhane, Burkina, Niger).

Dans la perspective de la nouvelle forme de partenariat militaire, Paris veut inverser la logique en laissant ses partenaires identifier leurs besoins afin de leur proposer une offre sur-mesure. Un partenariat d’égal à égal avec une vraie réciprocité.

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