Amnesty International exige justice pour les victimes des manifestations au Sénégal

07 - Mars - 2025

Les autorités sénégalaises doivent rendre justice, vérité et réparations aux milliers de victimes de la répression violente des manifestations entre 2021 et 2024, a déclaré Amnesty International à l’occasion du premier anniversaire d’une loi accordant une amnistie aux forces de sécurité.

La loi d’amnistie, votée le 6 mars 2024, couvre tous les actes susceptibles d’être qualifiés de crimes ou délits relatifs à des « manifestations ou événements à motivation politique », qui ont eu lieu entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Durant cette période, lors des manifestations déclenchées par l’arrestation d’Ousmane Sonko, alors dirigeant d’un parti de l’opposition, les forces de sécurité ont régulièrement fait un usage excessif et meurtrier de la force contre les manifestants. Selon les chiffres recueillis par Amnesty International et d’autres organisations de la société civile, au moins 65 personnes ont été tuées, la majorité par arme à feu, et au moins 1 000 autres blessées. Environ 2000 personnes ont été arrêtées durant cette période.

« La justice, la vérité et la réparation exigent que les forces de sécurité présumées responsables d’un usage excessif et illégal de la force lors des manifestations soient poursuivies. La loi d’amnistie constitue un obstacle que les autorités sénégalaises actuelles doivent lever, comme elles s’y sont engagées », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, rapporte Senego.

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