ASER, scandale 37 milliards: Thierno Alassane Sall "étale" ses preuves en conférence de presse

20 - Août - 2025

Après avoir sonné l’alerte et constaté le refus des autorités de répondre à ses interpellations concernant l’utilisation de la première tranche de 37 milliards FCFA décaissés par la banque Santander dans le cadre du projet d’électrification rurale de 91 milliards, le député Thierno Alassane Sall revient à la charge après des investigations menées auprès des institutions financières concernées.

Face à la presse, il procède restitution des résultats de ses enquêtes et d’informer l’opinion nationale sur les irrégularités qu’il dénonce dans cette affaire.

Pour rappel, dans ce dossier, Thierno Alassane Sall dit avoir mis à nu de « graves irrégularités » dans le marché d’électrification rurale attribué à la société espagnole AEE Power EPC. Selon le député, les garanties de soumission, de bonne exécution et d’avance de démarrage « n’ont pas été couvertes par les primes au moment de leur émission », une situation qui, affirme-t-il, constitue « une violation flagrante de l’article 13 du code CIMA » et entraîne de facto « la nullité pure et simple de ces garanties ».

L’ancien ministre souligne que, malgré les multiples correspondances de l’ARCOP adressées à la SONAC et aux autorités compétentes, « aucune dérogation écrite n’a jamais été produite ». Et de marteler : « La dérogation évoquée est une invention récente pour tenter de sauver un marché irrégulier. » Il dénonce, dans la foulée, « une protection injustifiée » dont aurait bénéficié l’entreprise espagnole.

Thierno Alassane Sall pointe également du doigt le silence du ministère des Finances et du Budget ainsi que celui de la Direction nationale des Assurances, pourtant destinataires des échanges. « Les primes n’ont été réglées qu’après 92 jours de retard, et probablement grâce à l’avance de démarrage prélevée sur les caisses publiques sénégalaises », accuse-t-il.

Plus inquiétant encore, selon lui, la banque Santander, garante du financement, « a exprimé ses vives préoccupations sur la régularité du contrat et sur l’usage qui est fait des fonds ». Fort de ces éléments, le député réclame des mesures fortes : « le retrait de l’agrément de la SONAC, le blacklistage d’AEE Power EPC et la saisine de la justice pour détournement de deniers publics. »

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