Conseil supérieur de la magistrature : « Ceux qui veulent écarter le président ne savent pas de quoi ils parlent », dénonce Ousmane Kane

07 - Mai - 2025

Alors que le débat sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s’intensifie, l’ancien président de la Cour d’appel de Kaolack, Ousmane Kane, prend le contre-pied de ceux qui souhaitent en écarter le président de la République. Dans une sortie tranchante accordée à L’Observateur, ce magistrat à la retraite défend bec et ongles la légitimité du chef de l’État à siéger à la tête de cette instance. Pour lui, le véritable problème se situe ailleurs : au cœur du ministère de la Justice.

« Ceux qui combattent l’idée de [la] présence [du président de la République] ne savent pas de quoi ils parlent », affirme-t-il sans détour. Selon lui, le président n’est pas seulement membre du Conseil, il en est le régulateur. « Quand le ministre de la Justice cherche à positionner des magistrats par rapport à d’autres, c’est lui qui peut dire : ‘on retire la proposition’. Plus d’une fois, le président de la République l’a fait », souligne Ousmane Kane, convaincu que sa présence permet d’équilibrer les manœuvres de la chancellerie.

L’ancien magistrat recentre donc le débat : « Le problème, c’est le ministère de la Justice, la direction des services judiciaires », insiste-t-il. À ses yeux, ce sont ces structures qui alimentent les dérives dans la gestion des carrières judiciaires, en formulant des propositions souvent biaisées ou intéressées.

Pour y remédier, Ousmane Kane propose un système fondé sur la transparence et la compétition. « Si l’on arrivait à ce qu’il y ait une compétition à ces postes-là, il n’y aurait plus de problème. […] Il faut arriver à ce qu’il y ait une commission qui évalue les dossiers de candidature tout simplement. » Ainsi, selon lui, la présence du président de la République ne poserait plus aucun problème, puisqu’elle ne serait plus perçue comme un levier de favoritisme, mais comme une garantie institutionnelle.

Enfin, il rappelle que le président de la République est « garant du bon fonctionnement de toutes les institutions », précisant qu’il ne s’immisce pas dans « les petites choses-là; tel va à Kaolack, etc. »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

23 - Septembre - 2025

Affaire Amadou Sall : un autre élément à 16 milliards F CFA vient corser le dossier

Dans son édition de ce mardi 23 septembre, L'Observateur souffle que le patron de Lansar Auto, Mahmadane Sarr, a été extrait de sa cellule de Rebeuss pour être entendu...

23 - Septembre - 2025

Affaire fonds "Force Covid-19" : l'ex-ministre Aminata Assome Diatta auditionnée par le Pjf

La Haute Cour de Justice poursuit son instruction sur l'affaire des fonds "Force Covid-19". Hier, lundi, l'ancienne ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, a été entendue en...

23 - Septembre - 2025

Goudomp : Des parcelles de riz vandalisées après un match de football

Un match de football opposant l’équipe de Mancolycounda à celle de Badobare, localités du département de Goudomp, s’est terminé dans les...

22 - Septembre - 2025

Affaire des 5,5 milliards de F Cfa : Revenu à Dakar hier, Waly Seck se livre aux enquêteurs

Le chanteur Waly Seck est finalement revenu hier, dimanche, à Dakar par le vol d'Air France. Selon « Libération », aucun incident n'a été signalé...

22 - Septembre - 2025

Centif : Samuel Sarr rattrapé par une affaire de 200 millions FCFA

Le spectre du blanchiment de capitaux continue de hanter la scène politico-financière sénégalaise. L’affaire révélée par le rapport explosif...