D-media et le fisc : Entre liquidation et manipulation, Bougne gagne du terrain.

27 - Octobre - 2021

Il y’a deux jours, on a assisté à un scénario invraisemblable, un huissier de justice accompagné des gendarmes a fait une descente dans les locaux de D-media pour faire l’inventaire du matériel. Diffusé en direct par la Sen Tv sur les réseaux, le spectacle était dramatiqu.
Par conséquent, le groupe D-media a reçu des soutiens venant de partout, de la presse aux politiques en passant par les fidèles téléspectateurs, auditeurs et lecteurs.
Cependant, qu’en est-il vraiment le fond du dossier ?
Invité sur la TFM, Dr Abdoulaye Gning, chef du bureau stratégie DGID a fourni des explications sur la procédure.
« Notre système fiscal est un système déclaratif, ce qui fait que nous aux impôts, nous prenons les impôts des citoyens tels qu’ils ont été déclarés par les contribuables et nous présumons qu’ils sont en règle et peuvent même récupérer des quitus fiscal. Maintenant, cette procédure est suivie d’un contrôle pour vérifier la véracité des déclaration des citoyens. En 2020, 4784 contribuables ont été contrôlés et c’est dans cette procédure que fait parti le groupe D-media. On lui a envoyé un avis de vérification et on a procédé au contrôle sur place. Malheureusement, D-media n’a pas donné sa comptabilité, donc il y’a eu rétention d’information. Ainsi, les services des impôts ont taxé d’office et ont envoyé une notification de redressement, et le groupe D-media avait un mois pour répondre, mais ils n’ont jamais répondu. L’administration fiscale a ainsi confirmé. Alors, une procédure de recouvrement forcé a été enclenchée par le chef du bureau de recouvrement. Donc, il y’a eu une réelle déficience de l’administration fiscale par le groupe D-media. 65% de notre budget vient des impôts, donc on ne peut pas laisser un contribuables défier ainsi l’administration fiscale, car si tout le monde le fait, c’est le pays qui tombe », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le patron du groupe D-media avait sorti des quitus fiscaux pour montrer qu’il était en règle, et si on se fie aux explications du Dr Abdoulaye Gning, ces quitus ne justifient en rien la régularité du groupe D-media. Et si cela est avéré, donc il y’a eu une volonté manifeste de manipuler l’opinion de la part de Bougane.
Ce qui pousse à poser la question de savoir, est ce que Bougane n’utilise pas cette affaire à des fins strictement politique ?
De plus, depuis que l’affaire a explosé, Bougane gagne de plus en plus de terrain, ceux qui le critiquaient il y’a même pas un mois pour son retrait de la coalition Yewwi Askan Wi sont les premiers à le défendre. Les sénégalais, très sensibles à l’abus de pouvoir lui montrent un réel soutien. Ce qui fait grimper sa cote de popularité de jour en jour alors que les élections locales arrivent à grand pas.
En définitive, manipulation ou liquidation de D-media, l’homme politique Bougane gagne des points dans cette affaire, même si c’est au détriment du businessman Bougane. Mais peut être comme disait Machiavel, « la fin justifie les moyens »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Juillet - 2025

Gendarmerie : «Fatou Fouta Tampi» convoquée demain vendredi

Fatoumata Ndiaye, connue sous le nom de « Fatou Tampi », a annoncé sur TikTok sa convocation par la gendarmerie ce vendredi. Elle a déclaré avec fermeté :...

17 - Juillet - 2025

Rebeuss : Moustapha Diakhaté rejette toute idée de liberté provisoire

Jugé pour offense au chef de l’État, Moustapha Diakhaté devait être fixé sur son sort ce mercredi. Mais le verdict de son procès a été...

17 - Juillet - 2025

Après le Sahel, la France plie aussi bagage au Sénégal

Le « camp Geille », plus grande installation militaire française au Sénégal située dans la capitale sénégalaise, et l’escale...

16 - Juillet - 2025

"Mépris diplomatique" : la communauté sénégalaise de la Mauritanie décrète 48 heures de journées mortes

Les ressortissants sénégalais établis en Mauritanie ont décidé de faire entendre leur voix. À compter de ce mercredi, ils observeront 48 heures de «...

16 - Juillet - 2025

Des journalistes et chercheurs interpellent Diomaye Faye pour une libération de René Capain Bassène

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) s’est joint à 180 journalistes, organisations de la société civile et chercheurs universitaires pour signer...