Détournement d'un bateau d'engrais d'une valeur de 3,9 milliards: le PV de synthèse révèle un "plan mafiosique"

04 - Mars - 2022

De nouvelles révélations ont été faites sur l’affaire du scandale du bateau d’urée détourné et dont la principale accusée, la transitaire Ndèye Nancy Niang, directrice de la société Transcontinentale Transit (Tct), a été écrouée. Dans le Pv (Procès-verbal) de synthèse, les enquêteurs de la Sûreté urbaine (Su), en charge du dossier, évoquent un « plan mafiosique » qui intègre « des organisations étrangères douteuses ».

Libération qui donne plus de détails dans cette rocambolesque affaire portant sur la somme de 3,9 milliards de F Cfa au préjudice de l'entreprise Turque "Ree Energie", informe que la principale accusée s’était présenté auprès de ladite société en qualité de directrice générale de la société « Amine group ». Pour ce faire, elle a présenté un contrat où elle prétendait être le directeur général afin de mieux convaincre ladite société à lui livrer l’urée.

Dans ce même registre, la dame Ndèye Nancy Niang, en sa qualité d’administratrice de la société de Transit « Transcontinental Transit», s’était proposé de procéder aux formalités douanières de ce produit entreposé au Port.

Suite aux retards de versements, l’entreprise turque a mené des investigations mais elle a été ahurie d’être informée que Ndèye Nancy Niang n’est en réalité pas la directrice de la société « Amine group ». Mais, selon toujours le journal, c’est la avec la complicité des dirigeants de la société, notamment Lamine Ngom, en fuite en France, qu’elle a usé de manouvres frauduleuses pour escroquer « Re-enregy ».

Interrogé, le responsable de la société « Re-energy », Rahul Chandra a déclaré que Ndèye Nancy Niang a débarqué le produit qu’elle a stocké dans deux entrepôts, au Cices et à Rufisque, qu’elle avait loués pour la circonstance avant de procéder à la vente du produit sans pour autant lui reverser les montants convenus d'avance.

Mise devant ses responsabilités et sommée de payer la somme convenue ou à défaut restituer la marchandise, Ndèye Nancy Niang, selon les propos de Rahul Chandra, a refusé de s’exécuter, réfutant tout lien avec la société « Re-energy » et rejetant la responsabilité sur Lamine Ngom qui serait, selon ses dires, le véritable directeur de « Amine group » et qu’elle ne faisait qu’agir aux ordres de ce dernier suivant un mandat qu’il lui aurait délivré.

En réalité, « en concoctant ce plan mafiosique, en intégrant des organisations étrangères douteuses », comme le décrivent les policiers dans les rapports de synthèse, Ndèye Nancy Niang et Lamine Ngom n'avaient d'autre but que d'escroquer la société "Re-Energy".

Pour rappel, le promoteur Aziz Ndiaye, son frère Massata et d'autres personnalités ont été cités et entendus dans cette affaire.

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