Dette du TER/ Mamadou Lamine Diallo, Tekki: « Le Sénégal doit rembourser plus de 50 milliards par an »

05 - Janvier - 2022

Il faudra puiser dans les recettes gazières pour rembourser la dette du TER, plus de 50 milliards par an. Attendu depuis longtemps, le Ter roule. Ce projet ferroviaire pharaonique, censé donner un nouveau souffle aux transports interurbains entre la capitale sénégalaise et sa grande banlieue, est critiqué pour son coût jugé exorbitant.

Les chiffres avancés oscillent entre 750 milliards de francs CFA côté gouvernemental – 1,15 milliard d’euros – et 1 000 milliards selon l’opposant Ousmane Sonko – soit 1,5 milliard d’euros… Outre les sommes détournées lors de la réalisation de ces infrastructures par les prédateurs de BBY, ces investissements ne sont pas bien orientés, révèle Mamadou Lamine Diallo. Et selon le député, « par eux-mêmes, ils ne permettent pas de rembourser la dette contractée; il faudra l’argent du gaz naturel.» Dans sa rubrique hebdomadaire «Questekki», le député signale qu’il faudra puiser dans les recettes gazières pour rembourser la dette du TER, plus de 50 milliards par an.

Dans cette perspective, ajoute le président de Tekki, il faut s’assurer que les volumes déclarés produits par l’opérateur BP ou Woodside sont réels.

« C’est une question fondamentale, pour les pays pauvres, qui demandent expertise technique et patriotisme. Le ministère chargé des hydrocarbures a l’obligation de s’associer aux compétences sénégalaises en la matière. Évidemment les contrats de vente de gaz naturel liquéfié devront être rendus disponibles. »

A son avis, le TER est « un hymne à la gloire de la technologie française chanté par BBY et ses affidés. » « Ils sont heureux de voyager dans ce luxe comme des petits enfants de France, cette France qui contrôle le pouvoir dans son espace africain dit francophone. Le problème, c’est qu’elle y a maintenu une démocrature prédatrice familiale dans les pays pétroliers, Gabon, Congo, Cameroun, Tchad par exemple. Dans ces pays, on vit la malédiction du pétrole », déclare-t-il.

Avant d’ajouter : « notre responsabilité historique est d’empêcher ce type de gouvernance au Sénégal. Voyez-vous, ce sont des institutions fortes qui empêchent la survenue de la malédiction du pétrole. Une constitution basée sur les cultures et les aspirations du peuple et qu’on se doit de respecter, une justice juste et un parlement qui contrôle l’exécutif. »

Pour lui, l’inauguration du TER, les séances de lutte de haute facture et Youssou Ndour à Dakar Arena, sont des cadeaux de fin d’année de BBY à une jeunesse sans espoir, destiné à effacer les stigmates des émeutes de mars 2021.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

22 - Mai - 2025

Villa délabrée : L’ancien ministre de l'intérieur Mbaye Ndiaye convoqué ce jeudi au tribunal

L’ancien ministre de l’Intérieur Mbaye Ndiaye est appelé à comparaître devant le tribunal de Dakar ce jeudi 22 mai. Il est visé par une plainte de la...

22 - Mai - 2025

Gendarmerie : Le général Moussa Fall prend sa retraite

Le général Moussa Fall quitte la scène militaire. Âgé de 62 ans depuis le mardi 20 mai, l’ancien Haut commandant de la gendarmerie nationale a...

22 - Mai - 2025

États-Unis: deux membres de l'ambassade israélienne abattus

Deux membres du personnel de l'ambassade d'Israël à Washington ont été tués lors d'une fusillade survenue, mercredi 21 mai au soir, à l'extérieur...

22 - Mai - 2025

Chèques fantômes auTrésor public : 7,8 milliards détournés avec la complicité de sociétés privées

L’affaire impliquant Mansour Kane, agent du Trésor, Mallé Seck, transitaire, et Ramatoulaye Fall, femme d’affaires, n’était que la partie...

22 - Mai - 2025

Casamance : l’armée donne des précisions par rapport à l’échange de tirs à Djibidione

Un accrochage a opposé, mercredi matin, les forces armées sénégalaises à un groupe armé présumé affilié au Mouvement des forces...