LA SAISON DES PLUIES SYNONYME DE GALERE POUR LES TRAVAILLEURS DU SECTEUR INFORMEL
En cette période d’hivernage, les orages sont fréquents sur la quasi-totalité du Sénégal, notamment sur la moitié ouest. À Dakar, les pluies ont fait des dégâts cette semaine, avec des inondations dans certains quartiers et des perturbations sur les axes routiers. Les très nombreux artisans du secteur informel doivent s’adapter.
Les employés d’Abdou Sène, menuisier, préparent le thé à l’intérieur de l’atelier. Avec la pluie, c’est le chômage technique. Tout le matériel, habituellement installé sur le bord de la route, a dû être rentré. « Je ne travaille pas. Notre atelier, c'est la route parce qu’on n’a pas les moyens d’avoir un grand atelier. Chaque année, c'est pareil », se désole-t-il.
Ferrailleurs, cuisinières de gargotes, vendeurs de café touba… Dans ce quartier de Grand Dakar, de nombreuses activités s’exercent dans la rue. Pour ce tapissier, c’est la galère : « Lorsqu’il y a la pluie, nous sommes obligés de faire rentrer tout le matériel et cela ne nous arrange pas puisque nous avons des employés à payer. »
« On est habitués, on fait avec », affirme de son côté monsieur Pène, responsable d’une menuiserie, avant d’ajouter : « Quand il pleut, nous essayons de nous débrouiller avec les moyens du bord, avec des bâches mais il y a quand même de l’eau qui coule et il y a des dégâts. Il y a du bois qui prend de l’eau, qu’on essaye de faire sécher après mais qui nous retarde sur notre travail et les délais de livraison. Cette année, la mairie nous a promis de faire du dallage sur la ruelle pour que l’année prochaine, avec la pluie, il n’y aura pas de problèmes. »
L’hivernage ne fait que commencer dans la capitale. L’agence nationale de la météorologie (ANACIM) avait fait état dans ses prévisions d’une « bonne saison des pluies » cette année, avec « un risque élevé d’événements pluviométriques intenses ».
RFI