Montée du terrorisme dans le Shel : Le Sénégal n'est pas à l'abri, selon le premier ministre Ousmane Sonko

20 - Mai - 2025

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko s’est exprimé sur la situation sécuritaire au Sahel, marquée par la montée du terrorisme. Interrogé par la RTB, il a exprimé la solidarité du Sénégal envers les pays touchés par la menace jihadiste et dénoncé la lenteur de la réaction régionale.

« Nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, sous la menace », a déclaré Ousmane Sonko. Pour le Premier ministre, « ceux qui commettent ces actes n’ont pas d’amis », rappelant que certains groupes (terroristes) « ont été à l’aise dans certains pays à une époque, avant de les attaquer par la suite ». Il estime que personne ne doit se sentir à l’abri, soulignant que « le Sénégal est également menacé par ce phénomène ».

Ousmane Sonko a salué la résilience du peuple burkinabè face à « une menace asymétrique extrêmement difficile à affronter ». Il a présenté ses condoléances « à toutes les victimes civiles et militaires », insistant sur la nécessité d’un soutien régional fort : « Il ne faut pas se cacher derrière le fait qu’on n’est pas directement touché. Apportons notre solidarité à tous les pays frappés, y compris le Nigeria qui le vit depuis longtemps. »

"Une réaction lente face au terrorisme"

Le Premier ministre sénégalais a par ailleurs regretté la lenteur des initiatives régionales face à la montée du jihadisme. « Il y a eu des mécanismes comme la force d’intervention en attente que la CEDEAO avait mise en place, avec des dotations matérielles et budgétaires prévues. Mais cette force reste, jusqu’à présent, en attente. »

Il dénonce un poids, deux mesures dans la réactivité de l’organisation régionale : « Quand il y a une crise politique, la CEDEAO réagit très rapidement. Mais face à une menace sécuritaire grave, comme celle du terrorisme, on constate une inertie. »

Ousmane Sonko n’a pas manqué d’évoquer sa situation récente au Sénégal, en soulignant le silence de l’organisation régionale lors des troubles politiques dans son pays. « Quand on était martyrisés, emprisonnés, la CEDEAO ne s’est pas exprimée. Mais il suffit d’un coup d’État pour qu’elle réagisse rapidement. »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

05 - Septembre - 2025

MAOULOUD 2025 : LE KHALIFE GENERAL DES TIDJANES APPELLE À L'UNITÉ, À LA JUSTICE ET AU RETOUR AUX ENSEIGNEMENTS DU PROPHÈTE (PSL)

Dans son message pour le Gamou 2025, Cheikh Abûbakr Mouhamadou Mansour Sy Malick, Khalife général des Tidjanes, a rappelé que « la naissance du Prophète...

05 - Septembre - 2025

La Marine française intercepte 45 tonnes de drogue au large de l’Afrique de l’Ouest

Une frégate de la Marine française a intercepté près de six tonnes de cocaïne à bord d’un bateau de pêche naviguant au large de l’Afrique...

04 - Septembre - 2025

Diffusion des PV d’enquête : Sonko met les ministères en garde

Lors du conseil des ministres de ce mercredi 3 septembre 2025, le Premier Ministre, Ousmane Sonko, a mis en garde par rapport  à la sécurisation des documents de...

04 - Septembre - 2025

Touba : Un commando armé de fusils attaque un commerçant réputé dans la ville

Un assaut spectaculaire, mené à l’aube par neuf malfrats armés de fusils et de machettes, a plongé le quartier Darou Tanzil de Touba dans l’effroi....

04 - Septembre - 2025

Affaire des 8 milliards F CFA : le parquet général financier écrit à Lat Diop

Suite à son pourvoi en cassation contre le dernier arrêt de la chambre d’accusation décernant à Lat Diop une assignation à résidence avec port du...