Pourquoi le juge a ordonné le transfert de Farba Ngom au pavillon spécial au lieu d'une liberté provisoire
Dans son ordonnance rendue le 12 septembre dernier, consultée par Libération, le juge d’instruction a refusé d’accorder la liberté provisoire à Mouhamadou Ngom, dit Farba, malgré les demandes de ses avocats invoquant des raisons de santé. Inculpé et détenu depuis fin février pour escroquerie sur des deniers publics, entre autres chefs d’accusation, le député-maire des Agnam reste placé sous mandat de dépôt, mais dans le cadre médical du Pavillon spécial, plutôt qu’en prison classique.
Selon le journal, le juge a motivé sa décision en s’appuyant sur le rapport d’expertise médicale : si les experts ont confirmé que l’état de santé de M. Ngom est incompatible avec la détention en milieu carcéral ordinaire, ils n’ont pas jugé qu’il nécessitait une libération totale. Le magistrat instructeur a donc estimé que le Pavillon spécial constitue la solution la plus adaptée, permettant d’assurer une prise en charge médicale adéquate tout en maintenant la détention préventive pendant l’instruction.
Cette décision s’appuie sur les articles 40 et 129 du Code de procédure pénale, qui autorisent le maintien en détention dès lors que l’expertise médicale ne conclut pas à une incompatibilité absolue avec une prise en charge dans un cadre hospitalier sous contrôle judiciaire.