Procès de Khalifa Sall au Sénégal: relaxe requise pour les comptables

19 - Février - 2018

La parole est à la défense au procès de Khalifa Sall et des 7 co-accusés ce lundi au Sénégal. Tous sont accusés de détournement de fonds public. Vendredi, le procureur a requis une peine de 7 ans de prison ferme contre le maire de Dakar et 5 milliards et demi de francs CFA d’amende. Le parquet a aussi requis la relaxe pour les deux comptables de l’Etat, chargés à la mairie de décaisser les fonds qui auraient été détournés. Ce lundi matin, c’est l’avocat de ces comptables, fonctionnaires du ministère des Finances, qui a entamé les plaidoiries. Il a clairement pris ses distances avec Khalifa Sall et demandé la relaxe de ses clients.

« Mes clients n’ont rien à faire devant ce tribunal », attaque maître Ousseynou Mbow. Mamadou Oumar Bocoum et Ibrahima Touré sont les seuls à comparaître libres. Le premier est depuis 2015 comptable des grands projets de l’Etat, le second travaille toujours à la mairie. « Ces deux fonctionnaires n’ont rien fait d’illégal. Ils n’ont fait que leur travail », explique l’avocat à la barre, qui poursuit : « Comme un cheveu sur la soupe, mes clients ont été impliqués dans une véritable association de malfaiteurs alors que ce ne sont pas des délinquants ».

Durant les audiences, les deux percepteurs ont été accusés de connaître l’existence du mécanisme qui permettait de décaisser chaque mois les 30 millions de francs CFA alloués à Khalifa Sall. « Des mécanismes basés sur de fausses factures », estime le procureur. « Mes clients n’étaient au courant de rien. En 2012, monsieur Bokoum a d’ailleurs écrit au maire pour lui rappeler que les fonds politiques n’existent pas à la mairie ».


« Les seules victimes de ce procès »

Les deux comptables ont aussi été accusés de n’avoir pas poussé les contrôles en 2011 et 2015. Mais pour leur avocat, « rien n’impose ces contrôles supplémentaires ».

Maître Mbo conclut : « Votre juridiction est là pour établir la vérité des faits, remettre chacun à sa place. Toutes ces accusations ne reposent sur aucun fondement. Ces deux hommes, représentants de l’Etat, sont les seules victimes de ce procès ».Rfi

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