REVUE DE PRESSE : LA GRÈVE DES BLOUSES BLANCHES PRÉOCCUPE LES QUOTIDIENS

22 - Avril - 2022

Les quotidiens se sont focalisés sur la grève des travailleurs de la santé pour leur édition de ce vendredi.

Plusieurs syndicats de travailleurs de la santé ont observé une ‘’grève générale’’, jeudi, en guise de protestation contre l’arrestation de quatre sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord).

Les sages-femmes ont été arrêtées pour leur responsabilité présumée dans la mort en couches d’Astou Sokhna, qui avait été admise à la maternité de cet établissement public de santé après neuf mois de grossesse.

‘’Jeudi noir dans les hôpitaux’’, constate Sud Quotidien.

‘’Les agents de santé paralysent les réceptifs hospitaliers, une journée sans soins (…) Seules les urgences assurées, les patients dans tous leurs états’’, écrit-t-il.

Le calvaire des usagers des services de santé risque de se prolonger, selon Libération.

‘’Après que plusieurs malades ont été refoulés des hôpitaux et des autres structures publiques de santé, hier, c’est au tour des pharmaciens privés d’entrer dans la danse, ce matin’’, lit-on dans le même journal.

‘’De Dakar à Tambacounda, de Kolda à Saint-Louis en passant par Kaolack, Kaffrine, Koungheul, Diourbel, Ziguinchor et d’autres villes, le système de santé a été paralysé’’, note Kritik’.

Ce journal affirme qu’‘’il est difficile de mettre un visage sur ceux qui se battent exclusivement pour des soins de santé de qualité et un accueil adéquat des malades’’, parmi ‘’la floraison de syndicats’’ à l’origine de cette grève.

Le Témoin Quotidien évoque la ‘’colère rouge’’ des usagers des services de santé.

‘’Le seul combat qui vaille, c’est celui [qui consiste à] se pencher au chevet de notre système de santé, afin que les drames pareils à celui survenu à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye (…) ne se reproduisent plus’’, conseille-t-il.

Bés Bi Le Jour est d’avis qu’‘’il ne faut pas tomber dans le dénigrement et l’amalgame systématique à l’encontre des soignants’’.

‘’La solution réside dans l’ouverture, pas dans la fermeture. La complexité sanitaire appelle au sang-froid à tous les niveaux’’, ajoute-t-il.

Le Quotidien dénonce le ‘’corporatisme’’ à cause duquel les travailleurs, y compris ceux de la santé, rejettent systématiquement les fautes commises par leurs confrères et collègues. ‘’Notre pays marche sur la crête (…) Le corporatisme est devenu un bouclier pour qui veut échapper à la justice’’, commente-t-il.

‘’Le décès d’Astou Sokhna (…) va certainement avoir des conséquences encore plus graves (…) Parfois, le service minimum n’est même pas assuré’’ dans les établissements de santé, écrit L’Observateur.

‘’Ça fleure bon les émeutes de la faim’’

Les quotidiens relayent aussi les manœuvres des partis politiques en vue des élections législatives du 31 juillet prochain.

On apprend de L’info que l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, a constitué un directoire national de campagne comprenant des présidents de conseil départemental, des députés en exercice, des membres du secrétariat national de son parti et d’autres personnes.

EnQuête s’est intéressé aux ‘’calculs’’ de Macky Sall, concernant le prochain scrutin législatif. ‘’Ça manœuvre ferme dans l’entourage du président de la République, Macky Sall, en direction des élections législatives’’, affirme le journal.

‘’Mafia Kacc Kacc, anarchie ou révolution ?’’ s’interroge L’As, au sujet de ce mouvement né, selon lui, des réseaux sociaux et très critique envers Macky Sall et sa majorité.

‘’Si certains trouvent l’initiative (la création de la Mafia Kacc Kacc) salutaire, d’autres pensent que c’est un espace de non-droit qui peut aboutir à des dérives’’, ajoute L’As.

Le journal Vox Populi est préoccupé par l’ampleur des rumeurs, de la calomnie et de la diffamation sur les réseaux sociaux. ‘’Pour chaque génération, il y a de nouveaux comportements (…) L’Internet se rajoutant à tout cela, on a l’impression que (…) c’est la catastrophe’’, analyse un psychosociologue interrogé à ce sujet par le journal.

WalfQuotidien joue les Cassandre. ‘’Ça fleure bon les émeutes de la faim’’, titre-t-il, ajoutant : ‘’Ce n’est pas être dans le catastrophisme que de se rappeler que les images que nous vivons en ce moment et les mots que nous entendons rappellent, à quelques nuances près, la crise de 2008.’’

Il fait allusion aux nombreuses difficultés économiques de 2008, qui ressemblent, à son avis, aux récurrentes pénuries de denrées de consommation courante de l’année en cours.

Concernant la pénurie de carburant, Le Soleil annonce l’arrivée à Dakar de deux bateaux chargés d’approvisionner le pays.

‘’Les automobilistes peuvent être tranquilles. Le Sénégal dispose d’assez de carburant pour couvrir la demande’’, écrit le journal sur la base des assurances données par la ministre du Pétrole, Sophie Gladima.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

25 - Août - 2021

Hissène Habré sera inhumé au Sénégal !

« Illustre homme d’Etat, il a tant fait pour son pays et le peuple tchadien. Nous n’avons rien demandé au gouvernement tchadien, et, un jour viendra où le...

25 - Août - 2021

Drame à Linguère: deux cousins tuent un homme à coups de machettes

Deux agresseurs nommés A. B. et B. S. ont tué leur victime Birame Sow à coups de machettes. Issus, de la même famille, les deux tueurs et leur victime sont des cousins...

25 - Août - 2021

REVUE DE PRESSE : LE DÉCÈS D’HISSEIN HABRÉ EN EXERGUE

La presse quotidienne a surtout mis en exergue le décès, mardi, à Dakar, de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, condamné en appel en 2017...

25 - Août - 2021

CORONAVIRUS : 9 DÉCÈS ET 129 NOUVEAUX CAS

Neuf patients sont décédés mardi du Covid-19, qui a infecté 129 nouvelles personnes au cours des dernières 24 heures, a annoncé, mercredi, le...

25 - Août - 2021

Guy Marius Sagna: « Les inondations ne durent au Sénégal que parce qu’elles touchent les pauvres… »

Il tire encore sur le gouvernement de Macky Sall pour justifier la situation qui prévaut dans les banlieues dakaroises avalées par les inondations. Guy Marius Sagna insinue une...