SÉNÉGAL : EFFECTIVITÉ DU BRACELET ÉLECTRONIQUE POUR « DÉSENGORGER » LES PRISONS

16 - Novembre - 2022

Dans le cadre de la politique pénale d’aménagement des peines, avec l’objectif de désengorgement des lieux de privation de liberté, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall a officiellement lancé, ce mardi, le port du bracelet électronique, informe Pressafrik.

Cette réforme, souligne, le ministre est due « à la mise en œuvre de la plupart des modes d’aménagement des peines qui jusque-là, reste timide, alors que des mécanismes comme la libération conditionnelle et la réduction des peines ne permettent pas, à eux-seuls, de désengorger considérablement les prisons, encore moins d’atteindre les objectifs liés à l’humanisation de la sanction pénale ».

Prenant contexte ces faits, le Garde des Sceaux considère que « le recours au bracelet électronique comme alternative à la détention provisoire et mode d’aménagement des peines s’avère particulièrement intéressant pour réduire les mandats de dépôt et limiter les peines privatives de liberté ».

Mais pour en bénéficier, il est impératif en à croire le ministre de la Justice de prendre en compte « certaines considérations, comme l’environnement de la commission de l’infraction, les antécédents du délinquant, mais également son avenir, notamment son potentiel de resocialisation ». 

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Le recours à cette technologie a suscité des réticences parmi les professionnels de la justice ou les défenseurs des droits. Les réserves portent sur la capacité du système judiciaire de ce pays pauvre à appliquer la mesure, sur l’accès inégal aux moyens de communication permettant de la mettre en œuvre ou sur l’équité entre justiciables qui en bénéficieraient ou pas.

Les objections visent aussi l’éventuelle inadéquation aux mentalités sénégalaises. Des défenseurs des droits disent en outre que le bracelet ne doit pas devenir la solution au problème de fond d’un recours disproportionné au mandat de dépôt.

Les défenseurs des droits humains dénoncent régulièrement les conditions de détention et la surpopulation dans les prisons sénégalaises, le recours quasiment systématique au placement sous mandat de dépôt et la durée des détentions provisoires.

A noter que pour le moment 1 000 bracelets sont disponibles et 1 000 autres sont attendues.

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