Surfacturation de 2,7 milliards de FCfa : Mansour Faye nie tout et présente des preuves pour prouver son innocence

16 - Septembre - 2025

Mansour Faye, ancien ministre du Développement communautaire et de l'Équité sociale et territoriale, a été entendu par la Commission d'instruction de la Haute Cour de justice hier, lundi. Il a été interrogé pendant trois heures sur le fond d'une affaire de surfacturation présumée de riz datant de la période du Covid-19. Lors de son audition, le maire de Saint-Louis (nord) a nié la surfacturation de 2,7 milliards de F Cfa qui lui est imputée. Il a présenté des éléments de preuve pour attester son innocence dans cette affaire.

La Commission d'instruction a brandi un arrêté ministériel de 2013 qui fixait le prix de la tonne de riz à 250 000 Fcfa. Il lui est donc reproché d'avoir acheté la tonne à 275 000 F Cfa. Mansour Faye a expliqué qu'il est tout à fait normal que le prix du riz en 2020 (période incriminée) soit plus élevé qu'en 2013.

En outre, le beau-frère de Marième Faye Sall ( ancienne Première dame) a précisé qu'une commission était chargée de l'attribution des marchés. Il n'en était pas le président et n'intervenait ni sur l'appel d'offres ni sur l'attribution des marchés. En tant que ministre, il a simplement veillé au respect des procédures, alors qu'il n'y était pas obligé. Il a tenté de respecter le Code des marchés publics, ce que le rapport de la Cour des comptes a d'ailleurs reconnu.

Par ailleurs, Mansour Faye a fait remarquer qu'à la suite de l'appel d'offres, la commission a choisi l'offre la moins chère, achetant à 275 000 FCfa la tonne, alors que d'autres achetaient à 300 000F Cfa.

Les avocats du maire de Saint-Louis ont souligné que l'arrêté de 2013 ne peut pas être utilisé, car sa durée de validité n'était que de deux mois, renouvelables une fois. Ils ont ajouté que l'arrêté portait sur plusieurs produits (riz, huile, sucre, etc.). Ils se sont demandés pourquoi seule la question du riz a été soulevée. Selon la défense, c'est comme si l'on cherchait des ennuis à leur client, alors que la Sonacos, par exemple, n'a pas été inquiétée.

L'ancien ministre a estimé n'avoir détourné aucun sou dans cette affaire. Après l'audition, les avocats de la défense n'ont pas demandé de liberté provisoire orale. Selon "Libération", le collectif va très bientôt déposer des requêtes écrites auxquelles le parquet va donner son avis avant que le juge ne se prononce. Aucune offre de cautionnement n'a été faite.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Octobre - 2025

Rebondissement dans l'affaire de cambriolage suivi de viol à la résidence ''Les Diamantines'' de Mbour : Quatre des cinq vigiles en service cette nuit-là placés sous mandat de dépôt

Près de deux mois après le cambriolage suivi de viol collectif survenu dans la résidence « Les Diamantines » à Saly Portudal, l’enquête a connu...

23 - Octobre - 2025

Justice : le tribunal ordonne la fermeture du Victoria Club de Viviane Chidid

Coup dur pour la star de la musique sénégalaise Viviane Chidid. La justice vient de trancher en défaveur de l’artiste dans le litige l’opposant à la...

23 - Octobre - 2025

Le Président engage son gouvernement à maîtriser les prix et renforcer la performance économique

Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce mercredi 22 octobre 2025, le Conseil des ministres. Cette réunion a été l’occasion pour le Chef de...

23 - Octobre - 2025

AIBD : les Douanes interceptent 11,8 kg de haschich dissimulés dans des pots de Nesquik

Nouvelle prouesse des agents de la Brigade des Douanes du Tourisme de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Ce samedi 18 octobre 2025, aux environs de 12h30, les douaniers...

22 - Octobre - 2025

MADIAMBAL DIAGNE SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE EN FRANCE MALGRÉ UN MANDAT D’ARRÊT ÉMIS PAR LE SÉNÉGAL

Le patron du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, a été interpellé ce mardi 21 octobre 2025 à Versailles, à la suite d’un mandat...