Transports : "le Sénégal perd annuellement 900 milliards de FCFA, soit 6% de son PIB en raison des dysfonctionnements"

20 - Août - 2024

Le ministre des Infrastructures, des Transports aériens et terrestres, Malick Ndiaye, a lancé un appel pressant ce lundi 19 août à Diamniadio, lors de l'ouverture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics. Il a plaidé pour une mobilisation générale afin de sauver un secteur en crise, lourdement affecté par des dysfonctionnements qui coûtent à l’économie sénégalaise 900 milliards de francs CFA par an, soit 6% du PIB. Aux côtés des acteurs socioprofessionnels, il a insisté sur la nécessité de trouver des solutions concrètes pour redresser un secteur qui peine à se moderniser et à assurer la sécurité de tous.

C’est un appel vibrant que Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures, des Transports aériens et terrestres, a lancé ce lundi 19 août à Diamniadio. Lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics, il a plaidé pour une mobilisation générale afin de sauver le secteur en crise.

Le séminaire de plusieurs jours qui fait suite à une première rencontre avec les services étatiques en juillet, rassemble cette fois les acteurs socioprofessionnels et autres parties prenantes. L’objectif est clair : recueillir des propositions concrètes face aux difficultés persistantes qui plombent le secteur des transports.

Face à cela, Malick Ndiaye n’a pas manqué de dresser un tableau sombre de la situation actuelle « problèmes d'organisation et de gouvernance, déficit de financement, réseau routier insuffisant, insécurité sur les routes, manque de personnel qualifié, retard dans la digitalisation... »

"Selon une étude récente de 2022, l’économie sénégalaise perd annuellement 900 milliards de francs CFA, soit environ 6% du PIB, en raison des dysfonctionnements induits par les externalités négatives des transports routiers", a-t-il rappelé, mettant en lumière l’impact économique de cette crise.

Dans ce climat de préoccupations, plusieurs acteurs clés ont pris la parole pour exprimer leurs attentes et propositions. Momar Cissé de l’Association des Consommateurs (ASCOSEN) a souligné l’importance du facteur humain dans les accidents de la route. "De l’obtention du permis de conduire jusqu’à la conduite, l’être humain doit s’adapter aux codes de la route", a-t-il insisté.

Pour lui, il est crucial de revoir le processus de fixation des tarifs dans les transports en commun, afin d’éviter une approche unilatérale qui laisserait les usagers sur le carreau. Il a également évoqué la nécessité de prendre en compte la mobilité des personnes à mobilité réduite, tant au niveau des infrastructures que des véhicules.

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