Ziguinchor: Une décision inexplicable du préfet prive les jeunes de fêter le 31 décembre

Les jeunes de Ziguinchor, contrairement à leurs camarades des autres régions, n'ont pas fêté le 31 décembre comme ils le voulaient. Le concert qui leur est habituellement offert par la mairie de la ville, en ce jour de la Saint-Sylvestre, n'a pas eu lieu. Et le fautif n'est autre que le préfet de Ziguinchor qui a interdit la manifestation sous le fallacieux prétexte qu'elle n'avait pas été autorisée. Cela a, comme on l'a constaté dans les réseaux sociaux, provoqué un sentiment d'amertume, d'indignation, de révolte et même d'exclusion en Casamance où les populations se demandent si réellement on leur considère comme des Sénégalais dans ce pays. Depuis cet événement inexplicable, le climat de frustration ne cesse de s'alourdir dans la région et même au niveau de la diaspora où les ressortissants de la région ne cessent de faire exploser leur colère à travers des posts dans les réseaux sociaux, condamnant cette attitude de l'autorité administrative. Et c'est évident, si ce concert a été interdit c'est tout simplement parce qu'il est à l'initiative de la mairie de Ziguinchor, dirigée par un certain Ousmane Sonko qui empêche le régime de Macky Sall de dormir tranquillement. Pourtant, on avait cru qu'avec le départ de son prédécesseur Elhadji Papa Dramé qui a, lui aussi, eu une cohabitation très difficile avec l'équipe de Sonko parce qu'il s'était dressé comme un adversaire politique à ce dernier pour plaire sûrement à ses chefs que de jouer son rôle d'administrateur civil dont la vocation exclusive est d'exercer un contrôle sur la gouvernance locale pour voir si celle-ci est conforme aux lois et règlements. Mais, il avait fait fi à cela et il tentait systématiquement de bloquer la mise en œuvre de toutes les initiatives prises par le maire opposant visant à changer les choses à Ziguinchor. Il a fallu une farouche détermination de Sonko et son équipe pour le faire abdiquer.
Et apparemment , le nouveau préfet dont la venue à Ziguinchor avait été acclamée par les populations qui croyaient que les choses allaient changer veut aller dans le même sillage que son prédécesseur, c'est à dire contrer toutes les actions de la mairie. En témoin, son refus de la tenue du concert de ce 31 décembre qui a empêché la jeunesse de Ziguinchor de s'épanouir. Alors qu'il pouvait exceptionnellement faire une dérogation même si les initiateurs ne se sont pas conformés à certains principes comme il le prétend. De ce fait, il allait juste demander aux forces de l'ordre d'encadrer la manifestation pour éviter toute mauvaise surprise. Mais que nenni ! Il a préféré priver de 31 décembre à toute cette jeunesse qui avait pris l'habitude de se retrouver au rond-point Jean Paul 2, à l'occasion de chaque Saint-Sylvestre pour finir l'année dans la communion, dans la joie comme tous les jeunes du monde entier. Cette décision est plus que malencontreuse, elle manque de tact. Un préfet c'est avant tout un responsable qui œuvre pour la paix sociale, le bien être de ses administrés et non de prendre des décisions qui cristallisent des frustrations, des sentiments d'exclusions ou de mépris.
Sur un autre plan, ces préfets ou tout autre administrateur civil qui nous gouvernent doivent se faire une idée qu'il sont à leur poste par la volonté divine et non par celle d'une tierce personne qui, elle-même, doit son ascendance au Tout Puissant. Nul n'est ce qu'il est par la grâce d'une tierce personne !