APR FRANCE : DES VOIX S’ELEVENT POUR RECLAMER LA NOMINATION D'UNE PRESIDENTE DES FEMMES

28 - Mai - 2023

« On marche mieux avec ses deux jambes », répond Baba Dème, à la question de savoir si la nomination d’une présidente du mouvement des femmes de l’APR France ne serait pas mieux pour le parti présidentiel comme le souhaitent beaucoup de militants. A en croire ce très proche collaborateur du coordinateur de la DSE, cette vacance pourrait être bientôt conjuguée au passé. « Amadou Talla Daff, est à Dakar. S’il parvient à rencontrer le président de la République, il reviendra avec le nom de la nouvelle présidente », espère-t-il.
En effet, depuis le départ de Sokhna Awa Diop Mbacké, le président de l’APR n’a pas encore réussi à lui trouver une remplaçante. Amadou Talla Daff avait pistonné Adama Kaléla, présidente de femmes APR de l’Essonne, mais la forte réprobation de certaines icônes du parti avait contraint Macky Sall, qui devait donner de bénédiction, à faire machine arrière. Depuis, c’est le statu quo. Une situation préjudiciable au parti présidentiel puisqu’elle constitue un frein à la capacité de mobilisation des femmes, analysent certains responsables du parti. C’est le cas de Cheikh Agne, un des coordinateurs adjoints de la DSE.
« Depuis le départ de Sokhna Awa Diop Mbacké, on n’a pas encore réussi à nommer une présidente des femmes. Cela, bien évidemment, laisse un vide. On sait tous que ce sont les femmes qui assurent la mobilisation, sans une présidente à leur tête, la dynamique prend un sacré coup. Je crois qu’il faut trouver rapidement une solution. A défaut de nommer une présidente, il faut mettre en place un collectif de femmes pour piloter la structure. » Notre interlocuteur rappelle que l’organisation du rassemblement du 13 mai dernier, à Paris, avait mobilisé toutes les énergies. C’est sans doute la raison pour laquelle le nouveau « bureau ne s’est pas encore réuni » pour débattre de la question.
En tout cas ce ne sont pas les candidates qui manquent pour succéder à Mme Mbacké : Aby Diop, Adama Kaléla, Aïssata Dia, Thiapatel Sall, Maly Diallo, la liste n’est certainement pas close. « Thiapatel Sall a le meilleur profil. Elle est écoutée par les femmes, peut défendre leurs intérêts, mais surtout elle a une expérience politique que beaucoup de femmes du parti n’ont pas. C’est elle seule qui a une capacité de mobilisation. En plus, elle dirige une coopérative d’habitat qui réunit plusieurs femmes. C’est dire qu’elle est déjà en poste. Nommer une autre présidente sans son accord serait suicidaire pour le parti », analyse un cadre du parti qui a requis l’anonymat. Pour notre interlocuteur, « Aïssata Dia peut elle-aussi être une candidate capable de diriger la structure des femmes. La tradition voudrait d’ailleurs que c’est la vice-consul qui dirige le mouvement des femmes. Je ne sais pas pourquoi le président Macky Sall ne la perpétue pas. J’estime qu’un bon compromis peut être trouvé entre Thiapatel Sall et Aissata Dia. »
En tout cas, «il faut un courage politique pour résoudre cette équation », estime Cheikh Agne ajoutant qu’à quelque dix mois de la présidentielle, Macky Sall doit prendre sa décision puisque c’est lui seul, rappelle-t-il, qui doit nommer la présidente des femmes.
Cheikh Sidou SYLLA

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