Coalition Diomaye Président : Des alliés frustrés claquent la porte et créent leur propre plateforme

29 - Août - 2025

À la veille de l’élection présidentielle de 2024, la coalition Diomaye Président avait été créée pour soutenir la candidature de Bassirou Diomaye Faye. Mais plus d’un an après sa victoire, la coalition est traversée par de fortes turbulences internes, liées à la gestion jugée autoritaire de sa présidente, Aïda Mbodj.

Selon Les Échos, qui relaye l'information, plusieurs membres dénoncent en effet un mode de fonctionnement trop rigide, reprochant à Aïda Mbodj d’exclure régulièrement du groupe WhatsApp de la coalition certains alliés pour avoir exprimé un avis divergent. Ce climat de méfiance et de censure aurait progressivement installé une forme de léthargie, poussant une frange de militants à créer un nouvel espace de réflexion et d’action, souligne la même source.

Le journal précise que c’est dans ce contexte qu’est née la Plateforme nationale de la majorité présidentielle Jub Jubal Jubanti, dirigée par Sidy Makhtar Coly et Pape Sène. Présentée comme une alternative dynamique, celle-ci rassemble plus de 400 membres dans un groupe WhatsApp où se tiennent régulièrement des débats sur les politiques gouvernementales, les décisions du président Diomaye Faye, celles du Premier ministre et les activités de l’Assemblée nationale. Ces échanges ont notamment abouti à l’élaboration d’un plan de communication gouvernemental, présenté à l’Assemblée nationale et salué par les autorités.

Informée de cette initiative, Aïda Mbodj et ses partisans dénoncent une manœuvre visant à « saboter l’unité de la coalition ». La présidente, reprise par le quotidien d'information, réfute toute léthargie interne et assure que la coalition demeure active, citant de récentes propositions soumises au chef de l’État en vue d’un changement de nom et de perspective.

Cette polémique a relancé les débats au sein de la coalition, notamment sur le groupe WhatsApp des leaders, où de nombreux membres ont réaffirmé leur soutien à Aïda Mbodj. Certains accusent les dissidents d’utiliser les canaux internes pour préparer une opposition déguisée, tandis que d’autres les invitent à quitter la coalition sans créer de tensions.

De leur côté, Sidy Makhtar Coly et ses alliés assument leur démarche et revendiquent leur légitimité : ils disent œuvrer depuis plusieurs mois en dehors du cadre officiel de la coalition, tout en restant loyaux au projet politique de Diomaye Faye. Refusant de céder aux attaques, ils affirment vouloir se concentrer sur l’essentiel : accompagner le régime et contribuer à son rayonnement, complète Les Échos.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Décembre - 2024

Diomaye à nouveau mandaté pour négocier la réintégration du Burkina Faso, du Mali et du Niger au sein de la CEDEAO

Lors de la 66ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest...

16 - Décembre - 2024

CESE/ HCCT : La nouvelle Assemblée nationale acte leur suppression

La nouvelle Assemblée nationale a validé, le samedi 14 décembre dernier, la suppression du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le fonctionnement du...

16 - Décembre - 2024

SÉNÉGAL : FIN DE L’ÉRUPTION BARTHÉLÉMIQUE (Par Mohamed GASSAMA)

Alors que l’an deux mille marchait à peine sur ses deux pieds, naquit dans l’espace public un volcan politique qui se comparait à Vulcain, le Dieu du feu dans la...

16 - Décembre - 2024

FUTUR GOUVERNEMENT : LE PS EST « RESTE SUR SA FAIM » APRES SA RENCONTRE AVEC FRANÇOIS BAYROU

En sortant du rendez-vous à Matignon ce lundi 16 décembre, le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a expliqué être « resté sur sa...

16 - Décembre - 2024

France: : l'Assemblée nationale adopte à l'unanimité un projet de loi spéciale pour pallier l'absence de budget 2025

Les députés ont adopté, lundi 16 décembre, le projet de loi spéciale autorisant l'exécutif à prélever l'impôt et à emprunter...