CRISE AU SOMMET DE L’ETAT : DU DUO VERS LE DUEL (PAR IBRAHIMA THIAM)

12 - Juillet - 2025

Depuis quinze mois, le quotidien de millions de Sénégalais est un combat contre la précarité. Les prix flambent, l’emploi stagne, l’espoir s’effrite. Pendant ce temps, ceux qui ont été élus pour soulager ces souffrances s’enlisent dans des querelles de pouvoir.
Le Sénégal traverse une zone de turbulence économique, et voilà qu’on nous impose en prime une crise politique au sommet de l’État. Le premier ministre Ousmane Sonko, par des déclarations à peine voilées, a ouvertement exposé ses dissensions avec le président Bassirou Diomaye Faye. Ce qui, jusque-là, pouvait être interprété comme de simples malaises internes devient désormais une fracture institutionnelle publique et inquiétante.
Les Sénégalais n’ont pas élu deux hommes pour les voir s’affronter, mais pour les voir gouverner ensemble. Le binôme présidentiel, présenté comme un atout lors de la campagne, se révèle aujourd’hui comme une faille. L’histoire nous avait déjà avertis.
Souvenons-nous : en 1962, le bicéphalisme entre le président Léopold Sédar Senghor et le président du Conseil, Mamadou Dia, avait viré au chaos. Ce duo, qui se voulait complémentaire, a fini en duel tragique, sur fond de divergences de ligne et de luttes d’influence. Résultat : une crise institutionnelle majeure, l’arrestation de Mamadou Dia et la fin du parlementarisme au Sénégal. Depuis, notre pays a retenu la leçon : deux têtes ne peuvent durablement porter une seule couronne.
On vous demande de prendre en charge les problèmes des Sénégalais et de mettre en œuvre, enfin, les solutions promises dans votre fameux PROJET. Ayez des pensées pour les millions de citoyens qui souffrent de tout, car rien ne va, et tout empire.
Il est temps d’arrêter cette fuite en avant. Le Sénégal a besoin de sérénité, de cohérence et de leadership — pas d’un bras de fer entre deux hommes censés incarner une vision commune. À force de jouer avec les institutions, c’est toujours le peuple qui paie le prix fort.
Ibrahima Thiam,
Président du parti ACT

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

12 - Décembre - 2024

FRANCE : LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE SERA NOMME VENDREDI MATIN, ANNONCE L'ELYSEE

La fumée blanche au-dessus de Matignon ne sera pas pour ce soir. Le nouveau Premier ministre sera nommé vendredi matin via un communiqué, a annoncé l'entourage du chef...

11 - Décembre - 2024

POUR UNE TRANSFORMATION STRUCTURELLES URGENTE DU PARTI SOCIALISTE DU SENEGAL (PS) (Par Kadialy GASSAMA)

Les élections législatives anticipées du 17 Novembre 2024 ne sont que l’affirmation de la volonté de changement exprimée par le peuple...

11 - Décembre - 2024

France: Le PS prévient que «l’accord de non-censure» ne vaut que pour un Premier ministre de gauche (et pas pour Bayrou)

Mardi 10 décembre à l’Elysée, les partis de gauche ont de nouveau proposé leur «accord de non-censure» afin de débloquer la situation politique...

11 - Décembre - 2024

Assemblée : Le remplaçant Abass Fall risque la radiation

Abass Fall, nommé ministre, son poste de député revenait à son suppléant Thierno Aly Sy, responsable de Pastef à Mermoz. Mais, informe Libération,...

11 - Décembre - 2024

BILAL DIATTA DENONCE LA «VICTIMISATION» DU MAIRE DE DAKAR

La sortie de Barthélémy Dias accusant le régime d’acharnement a suscité des réactions chez les membres de Pastef. Après Me Ngagne Demba...