DAKAR : LANCEMENT DU DIALOGUE NATIONAL DANS UN CLIMAT DE TENSIONS POLITIQUES

31 - Mai - 2023

Ce mercredi, le président Macky Sall doit lancer le coup d’envoi du « dialogue national », à neuf mois de la présidentielle prévue en février 2024. Le chef de l’État n’a toujours pas tranché le débat sur une éventuelle candidature à un troisième mandat. Une partie de l’opposition a déjà refusé d’y participer, et compte organiser son propre dialogue. Des initiatives dans un climat de tensions politiques, alors que le jugement dans le procès de l’opposant Ousmane Sonko pour des accusations de viols doit être rendu ce jeudi.

Le rendez-vous est fixé à 16h à la salle des banquets du palais présidentiel pour la cérémonie officielle de lancement. Initialement prévue ce mardi, elle a été reportée de 24h sans explications de la part des autorités « Le dialogue est une tradition au Sénégal » souligne le porte-parole du gouvernement, « toutes les questions seront débattues ».

Après « consultation » de sa base, le parti Taxawu Senegal de Khalifa Sall a confirmé sa décision d’y prendre part. Une participation « avec responsabilité, mais sans compromission sur les combats menés dans l’opposition » indique son communiqué. Le parti dit « rester en première ligne » contre « une troisième candidature anticonstitutionnelle et illégitime du président Macky Sall ».

Sous le coup d’une condamnation, Khalifa Sall, candidat déclaré à la présidentielle, reste pour l’heure inéligible. Tout comme Karim Wade, le fils de l’ancien président. Son parti, le PDS, avait déjà donné son accord de principe pour participer au dialogue. L’enjeu principal pour eux serait une modification du code électoral ou une amnistie pour leur permettre de concourir.

Mais pour la plupart des autres responsables de l’opposition –Ousmane Sonko, Déthié Fall ou encore Aminata Touré-, pas question de participer à ce qu’ils qualifient de « deal ». Ils appellent à rejoindre le « contre dialogue » ou « dialogue du peuple » organisé par la plate-forme « des forces vives » F24 ce mercredi après-midi. Parmi les points à l’ordre du jour : « plus jamais de tentative de 3ème candidature » et « une séparation effective des pouvoirs ».

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

11 - Mars - 2025

Les gouvernements sénégalais et marocain signent une convention judiciaire pour favoriser la réinsertion sociale de personnes condamnées

La convention signée par le Sénégal et le Maroc en faveur de l’assistance aux personnes détenues et le transfèrement des personnes condamnées...

11 - Mars - 2025

Extradition éventuelle de Macky Sall : La ministre des affaires étrangères Yassine Fall tranche le débat

La ratification de la Convention sur l’assistance aux détenus et le transfèrement des personnes condamnées entre le Sénégal et le Maroc a suscité...

10 - Mars - 2025

Ralliement politique : La quasi-totalité de la fédération départementale du Pds de Bignona rejoint le Pastef pour, dit-on, être du côté du peuple sénégalais :

Dans un communiqué, Dr Ibrahima Tito Tamba, secrétaire général de la fédération départementale de Bignona, ainsi que d'autres responsables de...

09 - Mars - 2025

France: La charge contre Trump du sénateur Claude Malhuret devenue virale à l’international

« Washington est devenu la cour de Néron. Un empereur incendiaire, des courtisans soumis et un bouffon sous kétamine chargé de l’épuration de la fonction...

05 - Mars - 2025

Sénégal-Maroc : Tout savoir sur la convention sur le transfèrement des détenus

L’Assemblée nationale du Sénégal s’apprête à examiner, la semaine prochaine, le projet de loi n°03/2025, qui vise à autoriser la...