Déclarations à la TFM : Convoqué ce mercredi à 15 heures, Badara Gadiaga pourrait être arrêté
Le chroniqueur Badara Gadiaga pourrait ne pas rentrer chez lui après son audition prévue ce mercredi après-midi à la Division des investigations criminelles (DIC). Selon des sources proches du dossier citées par Libération, les enquêteurs envisagent de le placer en garde à vue à l’issue de son face-à-face avec les autorités. L’affaire fait suite à sa récente intervention dans l’émission Jakaarlo-bi diffusée sur la TFM, qui a provoqué une vive polémique dans l’espace public.
L’émission a notamment été marquée par un échange tendu entre Badara Gadiaga et d’autres intervenants, au sujet de déclarations attribuées à Amadou Bâ, ancien Premier ministre, sur le leader de Pastef, Ousmane Sonko. La réplique assumée de Badara Gadiaga, jugée provocante par certains militants, a déclenché une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux, allant jusqu’à susciter des plaintes déposées pour diffamation et incitation à la haine politique.
Ce mardi, Madiambal Diagne, également cité dans l’affaire pour un post publié après la diffusion de l’émission, a été entendu par les enquêteurs avant d’être relâché. En revanche, l’activiste Ardo Gning, lui aussi convoqué, a choisi de ne pas se présenter, rendant son téléphone injoignable, selon nos informations. Une attitude que Badara Gadiaga a fermement condamnée dans une vidéo diffusée sur ses plateformes sociales.
« Je suis un citoyen sénégalais, et comme je l’ai toujours dit, il n’y a pas d’alternative à la justice. Je ne fuirai jamais comme l’a fait quelqu’un qui a été convoqué récemment », a déclaré le chroniqueur avec fermeté. Revenant sur la séquence télévisée controversée, il a ajouté : « C’est dommage que ce débat secoue le Pastef. Amadou Bâ s’est exprimé clairement sur un sujet qui touche son adversaire politique, et j’ai confirmé ses propos. Cela devrait être normal dans une démocratie. S’il les répète, je répondrai encore. »
L’entourage de Badara Gadiaga affirme que ce dernier reste serein malgré les menaces qui planent sur sa liberté. Mais, selon Libération, les signaux venant de la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) sont clairs : son placement en garde à vue est fortement envisagé.