Etude: Une consommation importante de pastèque peut être dangereuse pour certaines personnes

11 - Avril - 2024

Abuser de la pastèque peut être dangereux pour les personnes souffrant d’une maladie rénale chronique. Une étude de cas cliniques, publiée dans la revue Annals of Internal Medicine, détaille comment trois patients ont développé une hyperkaliémie sévère, soit un taux élevé de potassium dans le sang, après avoir trop mangé de ce fruit, pourtant excellent pour la santé.

Composée à 90 % d’eau, la pastèque est aussi riche en potassium. Un quartier du fruit en contient 320 mg, précise l’étude. Ce minéral contribue notamment au bon fonctionnement du système nerveux et est essentiel pour la contraction musculaire. Mais un taux élevé de potassium dans le sang, appelé hyperkaliémie, peut également interférer avec le fonctionnement des cellules nerveuses et musculaires. Surtout lorsqu’il n’est pas correctement éliminé par les reins et rejeté dans l’urine.

Une hyperkaliémie sévère se manifeste « essentiellement par des troubles du rythme cardiaque », note le Manuel MSD. Elle peut être responsable de faiblesses musculaires, de paralysies, d’anomalies du trouble cardiaque ou d’arrêts cardiaques dans les cas les plus graves. Une alimentation très riche en potassium peut en être la cause et les risques sont accrus en cas de troubles rénaux qui empêchent les reins d’éliminer le potassium en quantité suffisante.

Le premier cas clinique rapporté dans l’étude concerne un homme de 56 ans souffrant d’une insuffisance rénale. Le patient a été admis en soins intensifs après avoir perdu connaissance une quinzaine de secondes. Son rythme cardiaque est notamment descendu jusqu’à 20 battements par minute alors que le cœur bat généralement entre 60 et 100 fois par minute. Les analyses ont montré un taux élevé de potassium dans son sang que les médecins ont justifié par le fait que le patient a mangé tous les soirs de la pastèque dans les deux mois précédant son hospitalisation.

Dans le deuxième cas, l’homme de 72 ans a raconté avoir bu deux verres de jus de pastèque tous les jours dans le mois précèdent son admission à l’hôpital, tandis que dans le troisième cas d’ « hyperkaliémie sévère », une femme de 36 ans a rapporté avoir consommé de grandes quantités de pastèques pendant trois semaines.

Dans tous les cas, la réduction de la consommation de pastèque, parfois associée à la prise de médicaments, a permis de réduire le taux de potassium dans le sang. L’étude de cas « souligne l’importance des conseils diététiques chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique avancée, y compris l’insuffisance rénale au stade terminal », soulignent les auteurs de l’étude.

avec Le parisien

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

29 - Avril - 2024

Fonction publique : Le système de pointage biométrique entre en vigueur ce lundi

Le ministère de la Fonction Publique a annoncé que le système de pointage biométrique sera officiellement mis en place à partir du lundi 29 avril 2024. Ce...

29 - Avril - 2024

Arrêt des chantiers de la corniche Est, Ouest jusqu’à la bande des filaos (DSCOS)

La Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) a pris une décision pour la préservation des côtes sénégalaises. Tous...

29 - Avril - 2024

Terrorisme, blanchiment : la BCEAO sanctionne deux banques basées au Sénégal

Lors de sa session du 22 mars dernier, la Collège de supervision de la commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) a blâmé trois banques de la...

29 - Avril - 2024

Pas de bus de Dakar Dem Dikk ce lundi à Dakar: Les employés sont en grève

Ce lundi matin, les bus Dakar Dem Dikk n’ont pas circulé. Et pour cause, une grève entamée par les syndicalistes de la boîte. Ces derniers fustigent des mesures...

28 - Avril - 2024

« PAN » OU LA RESURRECTION DE LA « RTS » (PAR MOHAMED GASSAMA)

Avec la nomination de Pape Alé NIANG, il est de bon ton d’espérer voir en direct la Radio Télévision du Sénégal sortir du coma médiatique...