Forclusion liste YAW à Dakar : "On ne peut exclure la première formation de l'opposition à l'Assemblée nationale"

12 - Mai - 2022

La liste de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) à Dakar pour les élections législatives de juillet, risque une forclusion à cause de la démission de deux membres et le non-respect de la parité. Estimant qu’il y a des situations faciles à gérer, le constitutionnaliste Ngouda Mboup, soutient qu’ »on ne peut exclure la première formation de l'opposition à l'assemblée Nationale ».

« En 2019, le Conseil constitutionnel après avoir clôturé le dépôt des candidatures, avant l'examen des dossiers de candidatures, le parquet lui avait notifié l'arrêt concernant le candidat Khalifa Ababacar Sall et le Conseil constitutionnel avait accepté de recevoir cette nouvelle pièce », a soutenu le constitutionnaliste, estimant que « la DGE (Direction général des élections) ne peut interpréter la loi à sa guise ».

Selon M. Mboup, « en matière électorale toute restriction doit se fonder sur un texte ». Les cas de désistement et/ou de retrait avant l'examen des dossiers de candidatures aux élections législatives n'ont pas été prévus par le Code électoral, contrairement à la Constitution qui prévoit de telles situations pour l'élection présidentielle.

Par ailleurs, poursuit-il, « on ne peut accepter un dépôt de parrainages qui dépasse le plafond pour une coalition et refuser une régularisation suite à un désistement. Au surplus, la jurisprudence a accepté la régularisation d'un mandataire qui se désiste avant l'examen des dossiers de candidatures (cas Djibril Ngom).

Poursuivant, il a cité en exemple, un cas à Mbacké, lors des locales. « La liste de BBY n'avait pas respecté la parité et pourtant elle n'a pas été rejetée ni contestée par le ministère de l'Intérieur », a-t-il rappelé, appelant «à ne créons pas de problèmes dans ce pays alors qu’il y a des situations qui sont faciles à gérer ».

« Qui accepterait qu'on aille à des élections sans BBY ? Ce serait illogique. On ne peut exclure la première formation de l'opposition à l'assemblée Nationale, l'une des formations les plus représentatives aux dernières locales et vouloir organiser une élection démocratique. L'identité constitutionnelle sénégalaise repose sur une démocratie de consensus », a affirmé M. Mboup.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

05 - Décembre - 2025

Mali: l'imam Dicko prend la tête d'une nouvelle coalition d'opposition non violente et clandestine

Lancée ce vendredi 5 décembre, la Coalition des forces pour la République (CFR) pose « la résistance » aux militaires en « devoir national » et...

04 - Décembre - 2025

Primature renforcée : Bassirou Diomaye Faye concrétise sa promesse d’un «Premier ministre super fort»

« Je veux des DG forts, des ministres forts, un Premier ministre super fort. Je ne veux pas être ce type de président qui détient tous les pouvoirs. » Ces mots du...

03 - Décembre - 2025

”Les agents décisionnaires seront désormais intégrés dans les mêmes conditions que les fonctionnaires” (ministre)

Les agents dits décisionnaires seront désormais intégrés et promus dans les mêmes conditions que les fonctionnaires, a assuré le ministre de la Fonction...

03 - Décembre - 2025

PARIS : L’OPPOSITION APPELLE A UN RASSEMBLEMENT, SAMEDI 6 DECEMBRE

AARTU/C2D, une plateforme qui regroupe des partis de l’opposition en France, organise un rassemblement, samedi 6 décembre, à Paris, Place de la Bastille. « Notre cadre,...