FRANCE/SENEGAL : LA RUPTURE EST DESORMAIS CONSOMMEE ENTRE MACRON ET MACKY

21 - Mars - 2023

C'était, depuis quelques mois, une rumeur. C'est désormais devenu une information officielle. La rupture est consommée entre le président français, Emmanuel Macron, et son homologue sénégalais, Macky Sall. Le point de rupture entre les deux hommes est la volonté prêtée au président sénégalais de briguer un troisième mandat alors que la constitution qu'il avait fait voter au lendemain de son élection le lui interdisait.

Et c'est Macky Sall en personne qui en a vendu la mèche au détour d'une interview accordée au journal français, L'Express. Dans cet entretien, Macky Sall reconnaît l'existence d'une conversation avec celui qu'il appelle désormais "le président français" au sujet de la question de son éventuelle candidature pour un 3ème mandat en 2024.

"Nous avons des discussions (avec Macron) sur différents sujets, y compris celui-là (la 3ème candidature)", admet d'emblée Macky Sall.
Qui s'empresse de préciser : "Il (Macron) est libre d’avoir son opinion, d’exprimer des désirs, de faire part de sa volonté et, même, de prodiguer des conseils".

Sur un ton ferme, Macky Sall semble dire à son homologue français qu'il n'avait pas de leçon à recevoir de sa part en matière de gestion des affaires de son pays. Mieux, il précise qu'il a aussi des choses à reprocher à Emmanuel Macron sur la façon dont il dirige la France.
"Moi aussi, j’ai un point de vue personnel sur la politique qu’il mène", martèle t-il. Voilà qui a le mérite d'être clair.

A travers cette interview, on comprend mieux pourquoi Macky Sall a reçu récemment en audience, à Dakar, Marine Le Pen principale opposante à Emmanuel Macron. Cette visite de la patronne du Rassemblement National (Ex-Front National), Parti d'Extrême droite français, avait suscitée de vives réactions au sein des opinions africaines et dans l'Hexagone.

Il est clair que Macky Sall n'entend plus se laisser dicter une conduite par Emmanuel Macron d'autant plus qu'il semble avoir fait de cette affaire de 3ème candidature une affaire de vie ou de mort. D'ailleurs, dans la même interview il prévient son homologue au sujet de la nouvelle orientation qu'il veut donner aux relations entre la France et le continent africain.

"Il (Macron) dit qu’il souhaite s’adresser directement aux citoyens et au secteur privé. C’est bien... mais il ne faut pas oublier que les États demeurent incontournables", rappelle t-il précisant que "les présidents africains n’ont pas apprécié ce format" ayant consisté pour Macron à discuter directement avec les sociétés civiles africaines sans les dirigeants.

"Nous devons bâtir des synergies, mais sans considérer que l’Afrique est une quelconque "chasse gardée". Ça, c’est terminé !", a en outre martelé Macky Sall.
était, depuis quelques mois, une rumeur. C'est désormais devenu une information officielle. La rupture est consommée entre le président français, Emmanuel Macron, et son homologue sénégalais, Macky Sall. Le point de rupture entre les deux hommes est la volonté prêtée au président sénégalais de briguer un troisième mandat alors que la constitution qu'il avait fait voter au lendemain de son élection le lui interdisait.

Et c'est Macky Sall en personne qui en a vendu la mèche au détour d'une interview accordée au journal français, L'Express. Dans cet entretien, Macky Sall reconnaît l'existence d'une conversation avec celui qu'il appelle désormais "le président français" au sujet de la question de son éventuelle candidature pour un 3ème mandat en 2024.

"Nous avons des discussions (avec Macron) sur différents sujets, y compris celui-là (la 3ème candidature)", admet d'emblée Macky Sall.
Qui s'empresse de préciser : "Il (Macron) est libre d’avoir son opinion, d’exprimer des désirs, de faire part de sa volonté et, même, de prodiguer des conseils".

Sur un ton ferme, Macky Sall semble dire à son homologue français qu'il n'avait pas de leçon à recevoir de sa part en matière de gestion des affaires de son pays. Mieux, il précise qu'il a aussi des choses à reprocher à Emmanuel Macron sur la façon dont il dirige la France.
"Moi aussi, j’ai un point de vue personnel sur la politique qu’il mène", martèle t-il. Voilà qui a le mérite d'être clair.

A travers cette interview, on comprend mieux pourquoi Macky Sall a reçu récemment en audience, à Dakar, Marine Le Pen principale opposante à Emmanuel Macron. Cette visite de la patronne du Rassemblement National (Ex-Front National), Parti d'Extrême droite français, avait suscitée de vives réactions au sein des opinions africaines et dans l'Hexagone.

Il est clair que Macky Sall n'entend plus se laisser dicter une conduite par Emmanuel Macron d'autant plus qu'il semble avoir fait de cette affaire de 3ème candidature une affaire de vie ou de mort. D'ailleurs, dans la même interview il prévient son homologue au sujet de la nouvelle orientation qu'il veut donner aux relations entre la France et le continent africain.

"Il (Macron) dit qu’il souhaite s’adresser directement aux citoyens et au secteur privé. C’est bien... mais il ne faut pas oublier que les États demeurent incontournables", rappelle t-il précisant que "les présidents africains n’ont pas apprécié ce format" ayant consisté pour Macron à discuter directement avec les sociétés civiles africaines sans les dirigeants.

"Nous devons bâtir des synergies, mais sans considérer que l’Afrique est une quelconque "chasse gardée". Ça, c’est terminé !", a en outre martelé Macky Sall.
Landing DIEME

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

28 - Octobre - 2024

CAMPAGNE ÉLECTORALE : AGITONS ENSEMBLE LE DRAPEAU BLANC. (par Mohamed GASSAMA)

Et c’est parti pour la campagne en vue des Législatives du 17 novembre 2024 ! Pendant trois semaines, les différents prétendants à un siège dans...

28 - Octobre - 2024

LEGISLATIVES : EN FRANCE, JAMM AK NJARIN SE DEMARQUE DE SAMM SA KADDU

L’opposition avait exprimé le vœu ardent d’aller en inter-coalition lors des législatives anticipées du 17 novembre, dans la circonscription de...

26 - Octobre - 2024

Revue de presse: Les quotidiens commentent l’adresse du président de la République à la nation

Les quotidiens relayent l’appel à la retenue fait par le président de la République vendredi soir et relèvent son ‘’désaccord’’...

25 - Octobre - 2024

Les militants de Pastef récusent la nomination de Samba Ndiaye: Une pétition pour sa destitution recueille plus de 23 000 signatures

La tension monte autour du duo «Diomaye Faye – Ousmane Sonko». Mécontents de la nomination de Samba Ndiaye, ex-maire de Ndofane, au poste de président du Conseil...

25 - Octobre - 2024

Abdoulaye Sally SALL, un des piliers de l’APR au Fouta soutient le PASTEF pour les Législatives

Ancien ministre conseiller de Macky SALL et maire de Nabadji Civol, Abdoulaye Sally SALL apporte désormais son soutien au PASTEF, dans le nord considéré comme le titre foncier...