France: Une nouvelle circulaire de Bruno Retailleau adopte un ton plus restrictif sur les naturalisations

05 - Mai - 2025

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau vient de publier une nouvelle circulaire consacrée aux naturalisations des étrangers qui insiste davantage sur les dispositions susceptibles de restreindre l'accès à la nationalité française, mais sans bouleversement sur le fond, selon le document révélé dimanche 4 mai par Le Figaro(Nouvelle fenêtre) et consulté par l'AFP.

Bruno Retailleau doit en présenter le contenu lundi matin lors d'un déplacement à la préfecture du Val-de-Marne à Créteil. Il avait déjà révisé en janvier la circulaire Valls sur les conditions de régularisations des étrangers sans papiers en France.

Ce texte de cinq pages, auxquelles la charte des droits et des devoirs du citoyen français est annexée, a été diffusé à l'ensemble des préfets par le ministre, tenant d'une ligne dure sur l'immigration et par ailleurs candidat à la présidence des LR. Dans cette nouvelle circulaire, le ministre rappelle que "la jurisprudence établit la naturalisation non comme un droit, mais comme une décision souveraine du gouvernement".

Une "insertion professionnelle" sur cinq ans devra être démontrée
En 2024, les acquisitions de la nationalité française par décret et par déclaration (mariage, ascendants et fratries) se sont élevées à 66 745, soit une hausse de 8,3% par rapport à 2023. Cette augmentation s'explique par un rattrapage après une année 2023 marquée par des difficultés techniques, selon la direction générale des étrangers en France qui dépend du ministère de l'Intérieur.

En s'appuyant sur une disposition de loi Darmanin, Bruno Retailleau demande aux préfets de s'assurer du renforcement du niveau de maîtrise requis en langue française pour obtenir la naturalisation. Idem pour l'adhésion aux valeurs de la République.

Le ministre liste également les éléments d'appréciation démontrant "l'exemplarité du parcours du demandeur", notamment en ce qui concerne un séjour irrégulier avéré. L'autonomie du demandeur est en outre soulignée. Celle-ci doit se traduire par une "insertion professionnelle" sur cinq ans. Un seuil rehaussé.

Le demandeur devra justifier de "ressources suffisantes et stables", hors prestations sociales, insiste le document. Les préfets sont tenus de faire un bilan dans trois mois au ministre de l'application de la circulaire.

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Mars - 2025

POUR SAUVER LE SENEGAL, LE PRESIDENT MACKY SALL DOIT REVENIR (PAR AMINATA CAMARA, COORDINATRICE APR – SECTION VAL-DE-REUIL, NORMANDIE)

En tant que Franco-Sénégalaise engagée, je ne peux rester silencieuse face à la situation alarmante que traverse le Sénégal depuis le départ du...

24 - Mars - 2025

[An 1] Les 10 décisions phares du président Bassirou Diomaye Faye

Cela fait un an, jour pour jour, que les Sénégalais ont élu Bassirou Diomaye Faye à la tête de la magistrature suprême. En l’espace de douze mois, le...

24 - Mars - 2025

Injures de chroniqueurs dans les médias : PASTEF interpelle le CNRA et le CORED

Le parti au pouvoir, PASTEF-Les Patriotes, exprime son indignation face à la recrudescence des injures publiques sur les plateaux de télévision. Dans un communiqué...

23 - Mars - 2025

TEMOIGNAGE SUR LE SEJOUR CARCERAL DE BASSIROU DIOMAYE FAYE

Les amitiés nouées en milieu carcéral ont la réputation d’être souvent solides, car tissées dans la privation et la difficulté. Certaines...

23 - Mars - 2025

DES SENEGALAIS REPLONGENT DANS LEURS SOUVENIRS DE LA PRESIDENTIELLE DE 2024

Il n’était pas encore 20 heures cette soirée du 24 mars 2024, lorsque les rues de Dakar et de certaines grandes villes du pays commençaient à être investies...