JUSTICE : LOURDE CHARGE DES AVOCATS DE KARIM CONTRE L'ÉTAT
14 - Mars - 2018
La cour d’appel de Paris a rejeté, ce mercredi 14 mars, l’appel formé par l’État du Sénégal contre le jugement du tribunal de grande instance de Paris du 26 septembre 2016 qui avait refusé la confiscation de biens appartenant à M. Karim Wade. La justice française a ainsi refusé une nouvelle fois de reconnaître et d’exécuter l’arrêt de la CREI contre M. Karim WADE, constatant ainsi que cet arrêt n’a pas de valeur juridique.
L’État du Sénégal se prévalait de l’arrêt rendu dans des conditions scandaleuses par la CREI, ressuscitée par un simple décret de M. Macky Sall en violation de la Constitution et des conventions internationales signées par le Sénégal.
La justice française a ainsi désavoué une seconde fois le procès engagé en 2012 contre M. Karim Wade par le pouvoir sénégalais. Poursuivi, jugé et condamné pour des raisons purement politiques, M. Karim Wade a été la victime d’un procès politique dépourvu de tout caractère équitable, gravement attentatoire aux droits de la défense, dirigé par des juges partiaux et marqué par de très graves irrégularités. L’arrêt de la cour d’appel le démontre : la justice sénégalaise a été instrumentalisée.
Cette nouvelle défaite de l’État du Sénégal dans les procédures internationales s’ajoute à tous les échecs qui lui ont été infligés tant par le Parquet national financier de Paris que par la Cour de justice de la CEDEAO ou le Groupe de travail des Nations Unies qui a solennellement déclaré que la détention de M. Karim Wade était arbitraire. La justice a été rendue à Paris, conformément à la loi, par des magistrats intègres et indépendants. Elle signifie que l’arrêt de la CREI, confirmé dans la précipitation par la Cour suprême du Sénégal, est dépourvu de toute valeur juridique. Dans un État de droit, démocratique, cet arrêt ne peut désormais plus produire aucun effet.
Aucune nouvelle manipulation, aucune nouvelle instrumentalisation de la justice sénégalaise n’empêchera M. Karim Wade d’exercer ses droits civils et politiques par une candidature effective à l’élection présidentielle de février 2019, pour que le Sénégal redevienne un pays démocratique, respectueux des libertés individuelles et des droits fondamentaux.
Fait, le 14 mars 2018
Le Collectif des avocats de M. Karim Wade
MAITRE MICHEL BOYON
Avocat au Barreau de Paris
MAITRE AMADOU SALL
Avocat au Barreau du Sénégal
MAITRE JEAN MARC FEDIDA
Avocat au Barreau de Paris
MAITRE CIRE CLEDOR Avocat au Barreau du Sénégal
MAITRE DEMBA CIRE BATHILY
Avocat au Barreau du Sénégal
MAITRE MOHAMED SEYDOU DIAGNE
Avocat au Barreau du Sénégal
Autres actualités
29 - Avril - 2024
Terrorisme, blanchiment : la BCEAO sanctionne deux banques basées au Sénégal
Lors de sa session du 22 mars dernier, la Collège de supervision de la commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) a blâmé trois banques de la...
29 - Avril - 2024
Pas de bus de Dakar Dem Dikk ce lundi à Dakar: Les employés sont en grève
Ce lundi matin, les bus Dakar Dem Dikk n’ont pas circulé. Et pour cause, une grève entamée par les syndicalistes de la boîte. Ces derniers fustigent des mesures...
28 - Avril - 2024
« PAN » OU LA RESURRECTION DE LA « RTS » (PAR MOHAMED GASSAMA)
Avec la nomination de Pape Alé NIANG, il est de bon ton d’espérer voir en direct la Radio Télévision du Sénégal sortir du coma médiatique...
26 - Avril - 2024
Saisine de la justice dans la malgouvernace des fonds covid-19 : L’Ofnac envoie le rapport chez le procureur
L ’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a procédé hier, jeudi 25 avril, à la publication de son rapport d’activité pour...
26 - Avril - 2024
Rapport OFNAC 2022 : Des maires de plusieurs communes épinglés, les dossiers transmis aux parquets
L’office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) dans son rapport de 2022 a réservé une large part à la gestion de beaucoup de maires de communes. Ce...