L'Apr; Début d'un déclin irréversible

23 - Juillet - 2024

Après la perte du pouvoir, l’Alliance pour la République (APR) est confrontée à une vague de départs de ses hauts responsables, plongeant la maison marron-beige dans une situation délicate.

En effet, après le frère de l’ancien chef de l’État, Aliou Sall, et Cheikh Omar Anne, un autre haut responsable, Abdou Latif Coulibaly, a décidé de quitter l’APR. Un phénomène courant dans le paysage politique sénégalais, selon le sociologue Abdou Khadre Sanogo.

Intervenant sur iRadio, le politologue souligne que la pérennité d’un parti politique repose sur la conviction qui doit guider l’engagement de ses membres. « On devient militant par intérêt. On ne devient pas militant par conviction. Aujourd’hui, de nombreux militants rejoignent des partis non pas par idéologie, mais par intérêt personnel. Cette tendance à l’opportunisme politique se renforce lorsque les privilèges liés au pouvoir disparaissent, entraînant ainsi des départs massifs », se désole-t-il.

Le docteur Abdou Khadre Sanogo met également en lumière l’échec des écoles de parti à éduquer et à socialiser leurs membres. « Les partis n’arrivent plus à éduquer leurs militants. On ne les familiarise pas avec les grandes vertus des partis », explique-t-il. Cette lacune dans la formation des militants contribue à une méconnaissance des idéologies et de l’historique des partis, rendant difficile la défense des valeurs qu’ils prétendent représenter.

Face à cette crise, le sociologue suggère que Macky Sall, ancien président et figure emblématique du parti, joue un rôle crucial dans la revitalisation de l’ancien parti présidentiel. « Peut-être que Macky Sall, s’il a envie de revenir, peut chambouler la donne ». Il insiste aussi sur l’importance de fédérer les militants autour d’un idéal républicain.

Lors de son intervention, le Dr Sanogo a mis l’accent sur l’importance de l’osmose générationnelle dans le paysage politique sénégalais où le jeune leadership prend de plus en plus de l’importance. Cette dynamique pourrait offrir une nouvelle perspective pour l’APR, à condition que ses dirigeants sachent s’adapter aux aspirations des nouvelles générations.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Octobre - 2025

Souverainisme ? Parlons-en (Par Pape Sarr)

A l’ère du numérique et des grands slogans il semblerait que du coté de Ndoumbélane les gouvernants ont fait le choix d’un souverainisme...

15 - Octobre - 2025

Ayib Daffé révèle : Le projet de résolution de la mise en accusation de Macky Sall sera examiné durant cette session''

Le président du groupe parlementaire de la majorité Pastef, Mohamed Ayib Daffé, a indiqué dans un entretien accordé à Sud Quotidien que le projet de...

15 - Octobre - 2025

FRANCE : LA LOURDE CHARGE DE LA CCR CONTRE LE POUVOIR

Depuis l’arrivée au pouvoir du Pastef, nous constatons un climat délétère marqué par une menace sur la cohésion nationale, une économie au...

13 - Octobre - 2025

Bilal Diatta : ''Mon seul défaut, je l’assume, c’est l’amour démesuré que j’ai pour Ousmane Sonko''

Dans un entretien accordé à L’Observateur, Mouhamed Bilal Diatta, maire de Keur Massar Sud et cadre du Pastef, est revenu sur les incidents survenus fin septembre lors du...

12 - Octobre - 2025

NOTE DU SENEGAL : LA DEGRADATION DE TROP (PAR IBRAHIMA THIAM)

La troisième dégradation de la note souveraine du Sénégal par Moody’s en moins d’un an n’est pas un simple avertissement. C’est un constat...