LA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DE SONKO FAIT ENCORE LE CHOUX GRAS DES JOURNAUX

29 - Juin - 2024

La polémique autour de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko continue de tenir en haleine les quotidiens sénégalais parvenus ce samedi à l’Agence de presse sénégalaise.

Le quotidien national le Soleil parle à cet effet du “oui, mais d’Ousmane Sonko”. Ce dernier dont les propos sont repris par le même journal indique : “ma DPG est prête, mais je ne la tiendrais devant cette Assemblée qu’une fois que la majorité parlementaire se sera amendée”.

Le député du groupe parlementaire Yewwi askan wi, Guy Marius Sagna avait adressé une lettre ouverte au Premier ministre pour lui demander de ne pas venir à l’Assemblée nationale.

En réponse à cette correspondance, le chef du gouvernement a fait part de son “impatience à tenir cet exercice de présentation des grands axes des politiques publiques et de l’action du gouvernement”.

Il a toutefois relevé que “l’article 55 de la constitution oblige le Premier ministre à faire sa DPG devant le parlement sans préciser les délais et la procédure qui relève du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Or, argue-t-il, “les dispositions du règlement intérieur qui fixaient les délais et la procédure de la DPG ainsi que les références au Premier ministre ont été abrogées de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale depuis 2019”, suite à la suppression du Premier ministre avant son rétablissement

“Sonko veut réinventer la roue”

En cas de carence avant le 15 juillet, le Premier ministre avertit qu’il s’acquittera de cette tâche devant une assemblée “constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques”.

“Ce serait d’ailleurs l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure”, a-t-il estimé.

Vox populi a ouvert ses colonnes à des personnalités politiques et de la société civile pour se prononcer sur ce débat qui enfle ces derniers jours.

“Privilégier la démocratie directe est un faux fuyant ou un leurre”, semble rétorquer l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye à Ousmane Sonko qui menace de faire sa déclaration de politique générale devant une assemblée constituée d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques

“Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle crise politique qui aurait des conséquences sur la marche du pays”, martèle Elimane Haby Kane de l’ONG Legs africa.

Le député Mamadou Lamine Diallo menace également de saisir la justice, “si d’ici le 15 juillet 2024, l’Assemblée nationale ne corrige pas le règlement intérieur”.

“Que le Premier ministre Ousmane Sonko ne veuille pas suivre le forcing d’Amadou Ba, je le comprends tout à fait”, souligne Mamadou Lamine Diallo cité par le journal Vox populi. Le parlementaire du mouvement “Tekki” a dit avoir attitré l’attention du président de l’Assemblée nationale à la date du 11 novembre 2022 sur “la nature frauduleuse du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui venait d’être distribué aux députés”.

Le journal l’OBS a préféré évoquer à sa une des “Signes de crise”, dans l’éventualité d’une DPG faite hors de l’hémicycle.

Le même journal a recueilli l’avis de l’universitaire Iba Barry Kamara qui parle d’un procédé “anticonstitutionnel et illégal à tous points de vue”.

La publication informe également que “Benno agite une réforme pour empêcher le président de dissoudre l’Assemblée”.

“Sonko veut réinventer la roue”, note Walfquotidien, qui écrit également que “le Premier ministre snobe l’Assemblée”.

Au même moment rappelle Walfquotidien, les députés du groupe parlementaire BBY ont décidé de répondre “au mépris par le mépris, la défiance par la défiance, en annonçant le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement en cas d’une procédure de dissolution de l’Assemblée nationale”.

SudQuotidien a évoqué pour sa part ce qu’il appelle “l’ultimatum de Sonko”, en informant que le Premier ministre a dit à l’Assemblée nationale qu’elle a jusqu’au 15 juillet pour “s’amender en réinscrivant dans son règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au Premier ministre”.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

12 - Janvier - 2025

LES JAKARTAMAN SONNENT L’ALERTE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Les Jakartaman, ces héros du bitume et des ruelles cabossées, ont pris la route de la contestation, klaxons en main, pour rappeler au gouvernement qu’ils ne sont pas juste une...

12 - Janvier - 2025

LIVRE DE MAME BIRAME WATHE : CE QU’EN PENSE ME TINE

Hier, samedi 11 janvier 2025, j'ai eu le plaisir d'assister à la cérémonie de présentation du livre de l’écrivain et journaliste Mame Birame Wathe, un...

10 - Janvier - 2025

JUBB, JUBBAL, JUBBANTI : PROMESSE D’AUDACE OU POUDRE AUX YEUX ? (PAR IBRAHIMA THIAM)

Faire « jubb, jubbal, jubbanti », c’est l’idée d’un grand ménage, une ambition de tout chambouler pour faire mieux. Ça en jette, non ? Mais...

10 - Janvier - 2025

Charles Biagui, enseignant chercheur : ''Ce que je pense de la rationalisation des partis politiques... ''

Selon l’Enseignant chercheur en Sciences politiques, Jean Charles Biagui, le débat sur la rationalisation des politiques annoncée par le nouveau régime n’est pas...

09 - Janvier - 2025

JEUNES DU PS, TOURNEZ-VOUS VERS L’AVENIR SUITE À L’APPEL DU 5 JANVIER DE SMT : OUI À LA FIN IMMÉDIATE DE TOUS LES MANDATS AU PS ( PAR MALICK FAYE)

Faisant suite aux déclarations de mes camarades Serigne Mbaye THIAM et Alioune NDOYE dont je salue le courage et la sincérité, je dis oui au changement immédiat au PS....