LE SENEGAL EST MALADE DE SES INSTITUTIONS (BIRAHIM CAMARA)

13 - Janvier - 2024

Le Sénégal, comme tous les pays francophones d'Afrique , est malade de ses institutions mécaniquement importées de la France dominatrice, néocolonialiste , condescendante et paternaliste.

Selon ses intérêts, celle-ci engage le destin du Sénégal qui , pour son émergence , doit rédiger sa constitution en adéquatpion avec ses traditions, ses us , ses coutumes, son histoire, son identité, ses croyances et ses valeurs culturelles qui partout dans le monde, forment de base à toute constitution ecrite ou orale des états ( monarchie , republique, fédération confédération etc...) .
Les sources de droit , la forme d'organisation et de fonctionnement de notre l'état découlent de la face hideuse de l'héritage colonial .

Est donc venu le temps de remettre les pendules à l'heure et de la rupture en pointant du doigt les racines du mal .

Certes la republique reste compatible avec la forme étatique de nos réalités mais là où le bas blesse , c'est d'avoir :

1 rendu obligatoires la nationalité exclusivement senegalaise , la maîtrise de la langue française, l'encadrement de l'âge des candidats à la présidentielle, la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels .

2 permis la multiplication des assemblées budgetivoires comme le CESE , HCCT , des agences , des directions générales , des contrats plus politiciens que speciaux et des établissements publics clientelistes au détriment des valeurs civiques et morales du senegalais aliéné , réitifié et chosifié durant quatre siècles .

3 privilégié la politisation de toutes nos administrations faisant de la justice, du droit , des libertés individuelles et collectives , de la dignité voire du sens de l'honneur de simples conjectures qui favorisent l'avènement et l'épanouissement de la médiocrité .

4 concentré tous les pouvoirs civils , militaires , économiques, entre les mains du président de la republique qui définit la politique de la nation ainsi devenant la clef de voûte ou l'alpha et l'oméga des institutions.

Il réfléchit seul , décide seul et se trompe seul mettant probablement en jeu les intérêts supérieurs de la nation .

Le Président de la République investit les candidats des assemblées territoriales et nationales à la tête desquelles il impose ses choix .

Dans ces simples conditions , on est en droit de s'interroger sur la portée ou la réelle signification de la séparation des pouvoirs au Sénégal.

Maître incontestable des calendriers républicain et national , il dispose du pouvoir de dissolution de l'assemblée nationale et de prorogation des mandats des élus locaux et nationaux au demeurant détenteurs de la légitimité populaire.

Seul et à volonté, le président de la republique active et désactive les corps de contrôle de l'etat sans aucun contre pouvoir .

Le JOMM et le KERSA chers aux pères fondateurs des confréries et de la republique sont vidés de toute éthique dans un état démocratique à reculons depuis la signature des onze accords coloniaux ( L.S. Senghor) , les plans d'ajustement structurel et la devaluation du franc cfa
( A.Diouf) ) , la dévolution monarchique ratée du pouvoir
( A .Wade ) et la diabolisation des adversaires politiques traqués , arrêtés et emprisonnés
( M .Sall ) .

Les sénégalais pourtant disposent de repères ou de références historiques , sociologiques , philosophiques et humanistes qui n'ont rien à envier à Rousseau, à Braudel, à Michelet, à Duverger , à Carcassonne, à Tocqueville , à Cadart , à Hegel, à Heideger , à Engels ou à Marx pour être en capacité de rediger une propre constitution et bâtir un état de droit juste , égalitaire et democratique .

Serigne Lamine Diop , Ngouda Mboup, Babacar Gueye, Pape Demba Sy , Albert sy , Amsatou Sidibe, Zouankeu , Doudou Ndoye, Ibrahima Fall , et Ismaila Madior Fall entre autres éminents juristes ont toutes les qualités que requiert la rédaction d'une charte fondamentale .

Birahim Camara
Parti Socialiste

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

02 - Mai - 2023

Ousmane Sonko appelle à la « désobéissance » et rejette tout dialogue avec le pouvoir de Macky Sall

L’opposant, candidat à la présidentielle prévue en février 2024, a de nouveau dénoncé lundi devant la presse ce qu’il qualifie de «...

02 - Mai - 2023

Yewwi Askan Wi : Les jeunes du Grand Parti invitent Malick Gackou à dire non au dialogue politique

La Convention Nationale des Jeunes du Grand Parti (CNJ/GP) « est contre toute forme de dialogue en porte à faux avec les intérêts supérieurs de la nation...

01 - Mai - 2023

OPINION : QUAND IDRISSA SECK, LE CALOMNIATEUR, TENTE DE DIVISER L’OPPOSITION (PAR AMADOU BARRY)

Idrissa Seck a adopté un comportement contraire à ce qu’attendaient beaucoup de Sénégalaises et de Sénégalais. Beaucoup sont ceux qui se sont sentis...

29 - Avril - 2023

DIALOGUE POLITIQUE : LE PDS DIT OUI MAIS SOUHAITE QUE DES POINTS SOIENT AJOUTES A L’ORDRE DU JOUR

Le PDS participera très certainement au dialogue politique souhaité par le président Macky Sall. Dans un communiqué, le parti de Me Abdoulaye Wade «...

29 - Avril - 2023

OUSMANE SONKO : « CHAQUE ANNONCE D’UNE TOURNEE POPULAIRE DECLENCHE CHEZ NOS VIS-A-VIS UNE HYSTERIE POLITICO-JUDICIAIRE QUI VIRE A LA SCHIZOPHRENIE »

C’est visiblement une façon de montrer que son procès du 16 mai ne l’a pas ébranlé. Ousmane Sonko a publié un post sur Facebook où il qualifie...