LEGISLATIVES : LES VERITES CRUES DE BIRAHIM CAMARA AU PRESIDENT MACKY SALL

01 - Août - 2022

Monsieur Le Président,
C'est en mai 2009 que mes camarades de la coordination de France du Parti Socialiste, pour vous avoir exprimé mon soutien, m'avaient débarqué de mon poste de secrétaire général.
Fort et convaincu de la pertinence de mon choix, je battis, tant en France qu'au Sénégal, campagne pour vous pour sauver la République, la démocratie, l’état de droit et les libertés inaliénables contre les dérives de votre prédécesseur.
Vous et moi partagions les mêmes réserves sur les conclusions des Assises Nationales relatives au régime parlementaire et à la candidature unique théorisés au sein de BSS.
Aujourd'hui encore je garde en mémoire le souvenir frais de votre discours historique prononcé à l'IFRI de Paris.
A chacune de nos rencontres en France, à Dakar et au Fouta , nous échangions certes sur les questions migratoires mais également institutionnelles dont les résultats motivèrent le renouvellement de notre contrat-confiance en 2016 , en 2019 et en 2022 malgré la parenthèse des législatives de 2017 durant lesquelles j'avais porté les couleurs de Osez l'Avenir.
Monsieur Le Président, vos déclarations prématurées sur la réduction de votre mandat et sur votre renoncement à une troisième candidature ont installé le pays dans une dynamique où les lectures politiciennes et morales ont brouillé l'approche juridique des deux alinéas de l'article 27 importé de la Constitution de 2016
Le dernier mot, Monsieur Le Président, est de l'exclusive compétence du Conseil constitutionnel sur la recevabilité des candidatures.
Vous ne l'ignorez pas.
Monsieur Le Président, mon OUI au référendum de 2016, n'a altéré en rien ma réticence aux articles 26, 27, 28 et 103 de la nouvelle Constitution (langue, âge, nationalité et limitation des mandats présidentiels).
Monsieur Le Président, l’éviction d'abord de Samba Koïta et ensuite de Demba Sow , deux mastodontes de l'échiquier politique sénégalais de France , a été une erreur d'appréciation.
Monsieur Le Président, les dossiers sous votre coude, la gestion de l'affaire Petrotim, de la crise sanitaire (covid), de la lutte contre les inondations, des événements de mars 2021 et du foncier ont noyé vos nombreuses et incontestables réalisations structurelles, sociales, économiques etc...
La postérité les magnifiera.
Au plan politique, Monsieur Le Président, vous avez créé, nourri et entretenu des tendances fratricides au sein de votre parti tout en oubliant que ce temps était révolu.
La transhumance et le débauchage de vos adversaires les plus redoutables que vous avez amplifiés au détriment de vos compagnons des premières heures ont créé des sentiments de frustration, ensuite de méfiance et enfin d'abandon.
Cette maladresse ajoutée au manque de générosité des militants de l'APR a sensiblement affaibli votre aura personnelle au sein de la coalition BBY décadente.
Monsieur Le Président, au vu des résultats des élections législatives du 31 juillet 2022, vous devez changer de cap et d'équipage.
Très haute considération Monsieur Le Président de la République.

Birahim Camara

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