Les missiles iraniennes sèment des scènes de chaos aux portes de Tel-Aviv : Les populations de la capitale israélienne retiennent leur souffle
Dans leur traitement tendancieux de l’agression de l’Iran par Israël, les médias occidentaux peinent à refléter fidèlement la réalité du terrain. Peu d’informations circulent sur les actions militaires menées en territoire israélien. Cependant, grâce à la magie d’internet, ce sont les populations israéliennes elles-mêmes qui partagent des bribes de leur quotidien bouleversé.
D’après BFM TV, au moins sept personnes ont été tuées à Bat Yam, une ville côtière proche de Tel-Aviv. Ce dimanche 15 juin, les secouristes étaient toujours à la recherche d’éventuels survivants sous les décombres.
Dans la nuit du 14 au 15 juin, plusieurs explosions ont secoué un quartier résidentiel de Bat Yam, après une salve de missiles tirés par l’Iran en représailles aux frappes israéliennes. Selon un bilan encore provisoire, au moins sept personnes, dont deux enfants, ont perdu la vie, et plus de cent autres ont été blessées, d’après Tzvika Brot, maire de la commune.
Certaines victimes étaient soignées dans la rue, au milieu des cordons de sécurité et de l’agitation. Sur les bancs publics, des habitants attendaient une solution d’hébergement, valises à la main. « Nous avons ouvert des centres d’accueil pour les familles à proximité, pour les aider à retrouver leurs proches », a indiqué le maire. « On parle de plus de cent familles sans domicile actuellement. »
Sur les lieux, les façades éventrées témoignent de la violence des frappes. Certains habitants tentaient de récupérer ce qui pouvait l’être.
« Il ne reste plus rien, plus de maison, c’est fini ! » s’exclame Evguenia Doudka, dont l’appartement a été soufflé. « L’alarme a retenti, nous sommes descendus dans l’abri. Soudain, l’abri s’est rempli de poussière, et c’est là que nous avons compris qu’une catastrophe venait d’avoir lieu. »
D’autres témoins, encore sous le choc, racontent leur survie in extremis.
« C’est un miracle que nous ayons survécu », affirme Shmuel Bar David. Même émotion chez Shahar Ben Zion, qui attribue sa survie à sa mère :
« C’est elle qui m’a convaincu de descendre à l’abri. »
Parmi les évacués, Elena Golomb, valise à la main, garde un visage fermé. « Je me souviens d’un éclair, d’une explosion », murmure-t-elle, encore sonnée.
Julia Zilbergoltz, elle, a trouvé refuge chez une amie. « Je suis stressée et sous le choc », confie-t-elle. « J’ai connu des moments difficiles dans ma vie, mais jamais une situation comme celle-là. »