Listes des médias déclarés : le CDEPS se dit "scandalisé"

04 - Décembre - 2024

Le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, a déclaré, mardi, qu’il n’était pas du ressort du ministère de la Communication ou du gouvernement de « valider l’existence légale des entreprises de presse au Sénégal ».

« Ni le ministère de la Communication ni le gouvernement ne sont habilités à valider l’existence légale des entreprises de presse au Sénégal. Ce n’est pas du ressort du ministre de la Communication, du gouvernement de manière générale, de valider une existence légale des médias au Sénégal », a-t-il martelé.

Mamadou Ibra Kane intervenait ainsi à l’occasion d’un point de presse organisé par le CEDEPS, dans la foulée de la publication d’une liste provisoire de 112 entreprises de presse officiellement reconnues par l’État comme satisfaisant aux dispositions du Code la presse.

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a dévoilé cette liste lors d’un point de presse tenu ce mardi, à la salle de conférence de la Primature.

Cette liste est composée de 10 télévisions, 11 entreprises de presse écrite, 17 radios, 11 radios communautaires, 6 web TV et 54 organes de presse en ligne.

« Nous sommes simplement scandalisés, abasourdis par les déclarations du ministre de la Communication, du gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye », a réagi M. Kane.

Selon lui, « l’article 11 de la Constitution du Sénégal garantit la création d’une entreprise de presse ou d’un média sans autorisation préalable ».

A l’en croire, le ministre a fait une confusion entre « une entreprise de presse enregistrée au niveau du ministère de la Communication et l’existence légale […] ».

« L’enregistrement des médias au niveau du ministère de la Communication permet à l’État de dire quelles sont les entreprises commerciales qui peuvent avoir le statut d’entreprise de presse », pour « bénéficier des subventions de l’État et de la même manière accéder au marché publicitaire de l’État ».

« Il ne s’agit pas, à la place de l’enregistrement, de valider une existence légale ou pas », a-t-il martelé.

« C’est notre existence même aujourd’hui, en tant qu’entreprise des médias, qui est menacée. Et contre cela, nous allons réagir », a averti Mamadou Ibra Kane.

Il a annoncé que les diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal vont se « battre par tous les moyens de droit pour infirmer les deux arrêtés pris par le ministre de la Communication ».

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

19 - Septembre - 2025

Détourneement d'un milliard 400 000f : Amy Samaké mise sous contrôle judiciaire après avoir cautionné un terrain

Le dossier du présumé marché public frauduleux qui secoue le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique connaît un...

19 - Septembre - 2025

Dossier Waly Seck et Cie : Ibrahima Bâ, fils de l'ancien Premier ministre Amadou Bâ et son chauffeur arrêtés

Les arrestations se poursuivent dans l'affaire appelée Waly Seck et Cie. Ibrahima Bâ, fils de l'ancien Premier ministre Amadou Bâ, a été arrêté hier,...

19 - Septembre - 2025

23e anniversaire du naufrage du "Joola" : les familles réclament la réouverture du dossier et le renflouement du navire

Le 26 septembre 2025, le Sénégal commémorera le 23ᵉ anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola ». À quelques jours de cette date symbolique, le...

18 - Septembre - 2025

Commémoration du 23e anniversaire du naufrage du bateau le Joola : Ce que Diomaye a instruit au gouvernement

À l’approche du 23e anniversaire du naufrage du bateau le Joola qui a coulé le 26 septembre 2025, le Chef de l’État Bassirou Diomaye FAYE a demandé au...

18 - Septembre - 2025

Affaire Waly Seck : ça ne sent pas bon pour l'artiste chanteur

Dans le cadre de l’exécution de l’information judiciaire ouverte par le juge du premier cabinet financier, à la demande du parquet financier, à la suite d’un...