Loi d’amnistie : l’APR accuse le Pastef de « trahison » et saisit le Conseil Constitutionnel

03 - Avril - 2025

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l'Alliance Pour la République (APR) a publié une déclaration virulente ce mardi, critiquant fermement l'adoption par la majorité à l'Assemblée nationale d'une loi dite d'interprétation de la loi d'amnistie. Le parti d'opposition dénonce ce texte porté par le Pastef, au pouvoir depuis un an, le qualifiant de "nouveau reniement" des engagements pris lors de la campagne présidentielle et de "violation du serment du président de la République".

Dans son communiqué, l'APR accuse la loi d'avoir pour objectif d'"absoudre les commanditaires et les auteurs de délits et de crimes" tout en "indexant" les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Le parti rappelle que ces dernières ont été saluées comme un rempart contre le "projet insurrectionnel" du Pastef et estime qu'elles sont aujourd'hui injustement criminalisées pour leur rôle dans la préservation de l'ordre républicain. L'APR dénonce une manœuvre politique orchestrée par Ousmane Sonko, visant à "clochardiser les institutions" et à assouvir un "désir de vengeance et de règlement de comptes".

Pour le parti d'opposition, cette loi "scélérate" rouvre les plaies d'une période troublée, remet en cause l'égalité entre les citoyens et pourrait provoquer de "graves violences" en instaurant un "scandaleux tri sélectif" entre Sénégalais. Face à cette situation, l'APR réaffirme son "soutien total" aux FDS – policiers, gendarmes, militaires et magistrats – et appelle les citoyens à "se dresser en bouclier" pour protéger ces institutions contre toute tentative de représailles.

En réponse à l'adoption de cette loi, les parlementaires du groupe Takku Wallu Sénégal, affiliés à l'APR, ont annoncé leur intention de saisir "dans les plus brefs délais" le Conseil Constitutionnel. Ils estiment que cette loi est contraire à la Constitution en raison de son caractère "partial et sélectif", violant ainsi le principe d'égalité des citoyens devant la loi.

Cette démarche traduit la volonté de l'APR de s'opposer fermement à ce qu'elle considère comme une dérive institutionnelle orchestrée par le Pastef. Reste à voir comment le Conseil Constitutionnel réagira à cette saisine et si cette contestation juridique modifiera la portée de la loi adoptée.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

02 - Juin - 2025

Waly à Macky : « Il faut être africain pour imaginer un seul instant qu’un fugitif, ancien dictateur sanguinaire, peut diriger l’ONU »

Selon une certaine presse, Macky Sall, ancien président du Sénégal de 2012 à 2024, serait candidat au poste de Secrétaire général de l’ONU....

01 - Juin - 2025

Un gain de 150 milliards de francs CFA acquis dans les renégociations de marchés publics (Ousmane Sonko)

L’Etat du Sénégal a déjà enregistré plus de 150 milliards de francs CFA de gain dans les renégociations de certains marchés publics...

31 - Mai - 2025

L'échec des candidatures sénégalaises en Afrique...

L’échec des candidatures sénégalaises à certains postes compétitifs en Afrique soulève de légitimes interrogations parmi nos compatriotes. La...

30 - Mai - 2025

Ousmane Sonko à Abidjan pour une visite de travail de 3 jours

Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane SONKO, est arrivé ce jeudi en Côte d’Ivoire pour une visite de travail et d’amitié de trois jours. À...

28 - Mai - 2025

Dialogue national : "Dooleel PIT-Sénégal" souhaite l'adoption d'une nouvelle Constitution et la fin de l’hyperprésidentialisme

Le Comité pour la Plateforme de Réflexions Dooleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi, se réclamant de l’héritage des pères fondateurs du Parti...