Loi d’amnistie : L’APR exige son abrogation totale

18 - Mars - 2025

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) a vivement réagi à la proposition de loi interprétative sur l’amnistie portée par les députés de la majorité. Dans une déclaration officielle, l’APR accuse le régime en place de renier ses engagements et de chercher à « incriminer les Forces de défense et de sécurité (FDS) » tout en protégeant ses propres militants.
L’APR rappelle que « conformément à sa responsabilité d’homme d’État conscient de son rôle de garant de l’unité nationale, le Président Macky Sall a souhaité, au terme de son deuxième mandat, laisser un Sénégal de paix et de stabilité ». C’est dans cet esprit, souligne le parti, que l’ancien chef de l’État a porté la loi d’amnistie, malgré les réticences d’une partie de son camp, afin de pacifier le climat politique et social.
Le SEN de l’APR accuse aujourd’hui le gouvernement de vouloir instrumentaliser cette loi pour masquer « son incompétence et son incurie ». Il dénonce un revirement des autorités actuelles qui, après avoir promis l’abrogation de la loi d’amnistie en cas de majorité parlementaire, proposent à la place une loi interprétative jugée « anticonstitutionnelle ». Pour l’APR, l’objectif réel de cette démarche est double : « soustraire du champ de la Justice les responsables et militants de leur camp, auteurs de faits graves de violence entre 2021 et 2023, et incriminer les Forces de défense et de sécurité (FDS), qui avaient fait face au projet d’insurrection du Pastef ».
Le parti de Macky Sall estime que si cette proposition de loi est adoptée, les membres des forces de l’ordre risquent d’être poursuivis pour avoir rempli leur mission. « Le cynisme et la duplicité ont un nom : Pastef », déclare le SEN, qui appelle les Sénégalais à « se constituer en bouclier autour des FDS, qui constituent le socle de la République ».
L’APR exige de la majorité parlementaire « d’abroger totalement la loi d’amnistie afin que ses responsables, le Premier ministre en tête, puissent répondre de leurs actes insurrectionnels devant les cours et tribunaux ». Le parti menace de « user de toutes les voies légales et politiques pour empêcher cette forfaiture d’être mise en œuvre » si la proposition de loi est adoptée.
Par ailleurs, le SEN de l’APR réclame la libération immédiate de ses membres détenus, dont Farba Ngom et Lat Diop, ainsi que des chefs d’entreprise Samuel Sarr et Tahirou Sarr, dénonçant des « règlements de compte indignes dans un État de droit ». Il demande également la levée des « entraves administratives illégales » empêchant la libre circulation de ses responsables.
Enfin, l’APR exhorte « toutes les forces vives de la nation à rester aux côtés du peuple sénégalais pour éviter à notre pays le chaos dans lequel l’État-Sonko souhaite le plonger ».

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