LOI D’AMNISTIE : LE SANG DES VICTIMES DU REGIME DE MACKY SALL NE DOIT JAMAIS ÊTRE OUBLIE !

14 - Mars - 2025

L'initiative parlementaire visant à réinterpréter partiellement la loi d’amnistie constitue un tournant crucial pour le Sénégal. Face aux graves violations des droits humains survenues entre 2021 et 2024, cette démarche est indispensable pour aligner notre législation sur les normes du droit international.
En abrogeant les protections accordées aux responsables de crimes tels que les assassinats et la torture, l'État du Sénégal pourra restaurer la confiance du peuple dans ses institutions et garantir justice pour les victimes. Cette initiative représente une étape essentielle vers la réconciliation, et il est grand temps que notre pays se libère de l'impunité qui gangrène notre société.

Entre 2021 et 2024, notre pays a été secoué par des violations inacceptables des droits de l’homme. L’ancien régime de Macky Sall a promulgué une loi d’amnistie scandaleuse, protégeant les coupables au lieu de garantir justice pour les victimes innocentes. Aujourd'hui, alors que le nouveau pouvoir envisage d'abroger partiellement cette loi, l'ancien régime s'efforce de manipuler l'opinion en qualifiant cette initiative de scandale. C'est tout simplement inacceptable !

En établissant un parallèle avec l’ex-président philippin Rodrigo Duterte, arrêté le 11 mars 2025 à l’aéroport de Manille et transféré à La Haye devant la Cour pénale internationale pour faire face à des accusations de crimes contre l'humanité en raison de sa campagne brutale contre les cartels de la drogue, nous prenons la mesure de la situation au Sénégal. Duterte a été mis en accusation pour violations massives des droits humains, et son arrestation souligne l'impératif de rendre des comptes aux responsables de telles atrocités. De même, Macky Sall pourrait faire face à des conséquences juridiques similaires, étant donné les allégations accablantes de violations des droits humains sous son régime. Le droit international stipule clairement que les crimes graves, tels que les assassinats et la torture, ne peuvent bénéficier d'une amnistie. La justice ne doit pas être entravée par des lois injustes !

Quelles que soient les déclarations des personnes mises en cause, aucune circonstance exceptionnelle, situation de trouble intérieur ou contexte sécuritaire ne peut justifier le meurtre, l’assassinat ou encore la soumission à des actes de torture ou à un traitement inhumain et dégradant. Les violations des droits de l'homme survenues au Sénégal entre 2021 et 2024 ne doivent pas rester impunies.

Si la proposition de loi initiée par le député de Pastef, Amadou Ba, était adoptée, les procureurs et juges d'instruction sénégalais pourraient prendre des mesures décisives pour garantir que les responsables de ces atrocités rendent des comptes, non seulement pour les victimes, mais aussi pour restaurer la confiance du peuple dans ses institutions. Macky Sall pourrait même être convoqué par ces autorités judiciaires pour être auditionné et, potentiellement, faire l’objet d’une extradition pour violations des droits humains s'il refusait de répondre aux convocations des juges sénégalais.

Dans ce contexte, le tandem Diomaye-Sonko a l'obligation urgente de bâtir un Sénégal de justice, en renforçant l'état de droit et en assurant des comptes aux victimes. Cette démarche tire sa légitimité du fait que, durant les campagnes présidentielle et législative, la promesse de justice était au cœur des programmes auxquels les Sénégalais ont massivement adhéré.

Face à cette manipulation insupportable, il est grand temps que les Sénégalais expriment leur indignation et réclament la vérité et la justice. Ensemble, construisons un avenir où les droits de tous sont respectés et où l’impunité n’a plus sa place.

J’appelle tous les Sénégalais épris de justice, ainsi que toute la société civile, à soutenir les victimes dans leur quête de vérité et de justice.

Le changement est non seulement nécessaire, mais il dépend de notre détermination collective à défendre nos valeurs et à faire entendre notre voix !

Me Abdoulaye TINE
Avocat à la Cour et docteur en droit
Président du Parti Union Sociale Libérale (USL)
Membre de la Coalition Diomaye Président.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

02 - Juillet - 2025

SONKO, PREMIER MINISTRE OU PREMIER PLEURNICHEUR ? (IBRAHIMA THIAM)

Hier soir, le pays attendait des solutions. Il a eu un règlement de comptes. À la télé. En direct. En prime time. Ousmane Sonko, Premier ministre autoproclamé...

01 - Juillet - 2025

Séville : le président Macron évoque un nouveau cap dans les relations franco-sénégalaises

En marge de la Conférence des Nations unies sur le financement du développement qui se tient à Séville (Espagne), le président français Emmanuel Macron a...

01 - Juillet - 2025

Véhicules des députés : « Rien à cacher », El Malick Ndiaye défie les spéculations

Le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a apporté lundi sur les antennes de la RTS des clarifications sur la procédure d’acquisition de...

30 - Juin - 2025

Clôture de la session unique de l'Assemblée nationale ce lundi : voici les détails de la cérémonie

La session ordinaire unique de l’Assemblée nationale s’achèvera ce lundi 30 juin 2025. Ismaïla Diallo, premier vice-président de l’Assemblée...

30 - Juin - 2025

Projet de Constitution en Guinée : mandat présidentiel fixé à 7 ans, création d’un Sénat

Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche, Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition (CNT), a apporté des précisions sur le projet de...