Macky Sall au Conseil constitutionnel à propos de la présidentielle: ''la fixation de la date du scrutin est une prérogative exclusive à moi''

29 - Février - 2024

Le Président Macky Sall estime qu’il est le seul détenteur de la prérogative de choisir la date de la présidentielle. De ce point de vue, laisse-t-il entendre, selon des informations de L’Observateur, le recours du FC25 demandant au Conseil constitutionnel de fixer le jour du scrutin, n’y changera rien.

Cette position est partagée par des proches du chef de l’État. «Si le Conseil constitutionnel lui impose une date, il peut ne pas prendre un décret pour convoquer le corps électoral. Parce que rien de l’y oblige», croient savoir des voix du Palais qui se sont confiées au journal du Groupe futurs médias.

Ces dernières rapportent qu’en Conseil des ministres, ce mercredi, «Macky Sall n’a pas manqué de relever que les prérogatives électorales prêtées au Conseil constitutionnel [précisément celle d’envoyer les Sénégalais aux urnes] ne sont inscrites nulle part. Il a rappelé que la mission des ‘7 Sages’ se limite à valider les candidatures, vider les contentieux liés au scrutin et publier les résultats des élections».

L’Observateur rapporte que le président de la République est allé plus loin : il «a utilisé un ton menaçant au cas où le Conseil constitutionnel prendrait une décision contraignante».

Le journal ajoute : «Même s’il ne le dit pas clairement, l’ont rapporte que Macky Sall n’écarte pas l’éventualité de dissoudre l’institution judiciaire en ce sens que cela entre dans ses prérogatives. Mieux encore, le Président Sall a rappelé à son gouvernement au cours des échanges [en Conseil des ministres], que la Constitution lui permet d’user de tous les pouvoirs pour éviter et/ou surmonter les crises. Macky Sall faisait allusion à l’article 52 de la Constitution qui lui permet d’user de ‘pouvoirs exceptionnels’ dans certaines conditions.»

Les participants au dialogue national, tenu lundi et mardi, ont notamment proposé la date du 2 juin pour le premier tour de la présidentielle. Les conclusions de ces concertations seront officiellement soumises au chef de l’État lundi prochain. Selon le communiqué du Conseil des ministres, ce dernier les transmettra, pour avis, au Conseil constitutionnel.

Opposée à cette proposition, la plupart des 19 candidats éligibles pour la présidentielle invitent les «sept Sages» à constater la «carence» du Président Macky Sall et à fixer à sa place la date du scrutin.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Août - 2025

INONDATIONS : UN PLAN ABANDONNE, DIX ANS DE PROMESSES NOYEES (PAR SOREU MALICK)

En 2012, le Sénégal s’était donné une ambition historique : éradiquer les inondations en dix ans. Le Plan décennal de lutte contre les inondations,...

19 - Août - 2025

Barthélémy Dias contre l'Etat : la bataille juridique qui risque de perturber l'élection du nouveau maire de Dakar

L'élection du nouveau maire de Dakar, prévue ce 25 août, risque d'être perturbée. En cause, la Cour suprême saisie par Barthélémy Dias,...

19 - Août - 2025

Mairie de Dakar : Barthélémy Dias joue sa dernière carte

Barthélémy Dias, maire déchu de Dakar, se bat pour conserver son fauteuil après sa révocation par le préfet. Il a saisi la Cour suprême, dont la...

18 - Août - 2025

Bassirou Diomaye Faye en visite officielle au Japon du 18 au 26 août

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, effectuera une visite officielle au Japon du 18 au 26 août 2025. Selon un communiqué de la...

18 - Août - 2025

COTE D'IVOIRE : LE COUP DE POIGNARD D'ALASSANE OUATTARA A LA DÉMOCRATIE

Le Bénin ( article 42 ) ,  la Côte d’Ivoire ( article 35 ) , le Sénégal  ( article 27 ), la République Démocratique du Congo, le Congo...