MENACES POPULISTES SUR LE SÉNÉGAL (PAR BEN YAHYA SY)

06 - Novembre - 2024

Les élections du 17 novembre 2024 marqueront un tournant crucial dans l’histoire politique de notre jeune nation.
En effet, après l’arrivée au pouvoir de Diomaye Faye en mars dernier, des élections législatives anticipées ont été convoquées afin d’avoir les coudées franches, nous dit-on, pour pouvoir dérouler le fameux « projet » qui a coûté la vie à une dizaine de Sénégalais, et qui a été subitement transformé en un slogan en wolof « jubb, jubaal, jubanti ».
La particularité du régime en place, est le populisme érigé en rhétorique politique sur la base des 3M (mensonges, montages et manipulation) sur une cible constituée majoritairement de frustrés et de moyennement scolarisés, donc manipulables à tout souhait.
Depuis la mise en place du gouvernement et Ousmane Sonko comme Premier ministre et président de Pastef, la menace est réelle avec une tentative de persécution des opposants, un renforcement de l’autoritarisme et un recul de la démocratie avec des arrestations fallacieuses.
« Le populisme promet la démocratie à un groupe spécifique de personnes », explique le chercheur Richard Mole, professeur de sociologie politique à l’University College de Londres. Pour lui, « les leaders populistes ne cherchent pas à représenter tous les citoyens ni à agir dans leur meilleur intérêt. »
La rhétorique combative qui entoure le populisme se prête également à la violence contre les institutions, comme l’a montré l’attaque de 2021 contre le Capitole des États-Unis. « Voir ses concurrents politiques comme des ennemis mortels conduit à la conviction que sa propre existence est en danger. » C’est sous cet angle qu’il faut comprendre le gatsa-gatsa que Sonko a mis en place pour transformer une affaire purement privée en un combat politique et un cri de ralliement.
Il se trouve que le pouvoir est l’arme fatale contre les populistes, et Sonko n’y échappe pas, d’où sa persistance dans la diffamation et les contrevérités. Après une sortie désastreuse qui a valu la dégradation de la note du Sénégal, un compte bancaire avec un montant de 1000 milliards de frs cfa, la dernière en date est une attaque lâche contre l’ancien patron de l’armée de terre sénégalaise, un officier supérieur qui a passé 25 ans sous les drapeaux et tenu par le droit de réserve. Cet officier qui a pacifié des zones jadis tenues par les rebelles du Mfdc, mérite le respect et la considération pour service rendu à toute la Nation contrairement à lui, un piètre collecteur d’impôts avec une absence manifeste de culture générale.
C’est compte-tenu de tous ces facteurs qu’il serait dangereux d’accorder la majorité absolue à la liste du Pastef pour les présentes élections législatives. Au niveau du Département de l’Europe du Nord, du Centre et de l’Ouest, la Coalition Takku Wallu Sénégal à travers l’inter coalition Samm Sa Kaddu travaille pour que la liste sorte victorieuse au soir du 17 novembre.
Les problématiques de la Diaspora sont prises en charge à travers le triptyque ACC (Accompagnement-Conseil-Coopération). Par accompagnement, nous entendons les missions des députés de la Diaspora et les leviers pour y arriver, tandis que par conseil, nous pensons aux ressources de la Diaspora et les opportunités offertes et avec la coopération, il est question des transferts de compétences, le partenariat et les investissements stratégiques.
Les défis sont nombreux, la menace se précise et les ambitions importantes. C'est pourquoi nous devons nous unir autour d'un projet diasporique fondé sur des valeurs humanistes, solidaires, républicaines et progressistes, dans le respect des aspirations de chacune et de chacun.
Nous nous engageons, à travers la liste « SAMM SA KAADU" portée par l'inter coalition TAKKU WALLU et SAMM SA KAADU à incarner un nouveau souffle pour la diaspora en Europe du Nord, de l’Ouest et du Centre.
Cette même dynamique doit être la règle au Sénégal pour que la cohabitation soit la voie de salut pour l’équilibre des pouvoirs, et surtout pour barrer la route à l’amateurisme et au pilotage à vue. Les sept mois écoulés ont montré à suffisance que nous nous dirigeons vers des dérives.
Aussi bien dans le règne animal que dans le règne végétal, chaque fois que l’ordre du groupe est menacé, la tendance est à la résistance et c’est la situation que nous vivons présentement face aux risques de division semés par des populistes qui veulent saper notre vivre ensemble adossé à un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous.
Votons et faisons voter pour un Sénégal de paix et de prospérité !
Ben Yahya SY
Coordinateur adjoint Convergence des Cadres Républicains APR / France
Directeur adjoint de campagne Coalition TWS et Inter coalition SAMM SA KADDU

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Octobre - 2025

FRANCE : LA LOURDE CHARGE DE LA CCR CONTRE LE POUVOIR

Depuis l’arrivée au pouvoir du Pastef, nous constatons un climat délétère marqué par une menace sur la cohésion nationale, une économie au...

13 - Octobre - 2025

Bilal Diatta : ''Mon seul défaut, je l’assume, c’est l’amour démesuré que j’ai pour Ousmane Sonko''

Dans un entretien accordé à L’Observateur, Mouhamed Bilal Diatta, maire de Keur Massar Sud et cadre du Pastef, est revenu sur les incidents survenus fin septembre lors du...

12 - Octobre - 2025

NOTE DU SENEGAL : LA DEGRADATION DE TROP (PAR IBRAHIMA THIAM)

La troisième dégradation de la note souveraine du Sénégal par Moody’s en moins d’un an n’est pas un simple avertissement. C’est un constat...

12 - Octobre - 2025

"Une véritable déculottée" : la popularité de Bruno Retailleau, Edouard Philippe, Gabriel Attal et Gérald Darmanin en chute, selon un sondage

La popularité des ténors de l'ex-socle commun est en forte baisse, selon un sondage Ipsos BVA-CESI publié par La Tribune dimanche(Nouvelle fenêtre), le 12 octobre. Le...

12 - Octobre - 2025

«Ça va très mal se terminer s’il ne part pas» : Jean-François Copé somme Emmanuel Macron de démissionner

S’il n’a pas dévié de sa ligne depuis près d’un an, le tumulte politique des derniers jours n’a fait que conforter son raisonnement. Deux jours...