OUSMANE SONKO : LE MARTYR AUTOPROCLAME QUI DEFIE LA PAIX (IBRAHIMA THIAM)

14 - Novembre - 2024

Dans un pays où les tensions politiques et sociales se sont enflammées trop souvent, l’heure est à l’apaisement, surtout en période électorale. Le président de la République a fait preuve de responsabilité en lançant un appel clair à une campagne sereine, une invitation à la paix que tout leader politique, soucieux de son peuple, aurait dû accueillir avec respect et gratitude. Mais pour Ousmane Sonko, le chemin de la discorde semble tracé comme une route pavée de provocations.

En s’attaquant directement à Barthélémy Dias et ses partisans, en appelant sans détour à la violence, Ousmane Sonko ne s’oppose pas seulement à des adversaires politiques. Non, sa déclaration prend la dimension d’une provocation à l’égard du président de la République, et ce, au mépris de l’appel à la paix lancé pour que cette campagne électorale soit enfin un moment de démocratie et non de désordre. Ousmane Sonko, toujours dans la posture du martyr blessé, du « résistant » incompris, joue une nouvelle carte dangereuse, comme s’il voulait replonger le pays dans le chaos.

Ce défi lancé aux forces de l’ordre n’est pas anodin. Depuis longtemps, il les tourne en dérision, sans hésiter à les accuser des pires exactions, tout en brandissant son statut de victime. Pourtant, le Peuple sénégalais, qui l’a déjà soutenu et payé le prix fort, mérite aujourd’hui un leader digne et apaisé, et non un agité de la scène politique qui se complaît dans le rôle d’un martyr qu’il aurait lui-même inventé. C’est là toute l’ironie : celui qui se présente comme une victime de la répression avoue aujourd’hui avoir « simulé » son martyr. Simulacre, manipulation, cynisme ? Peu importe, car la supercherie est désormais dévoilée.

Si le peuple l’a suivi autrefois, il est de plus en plus clair qu’il a payé pour ce soutien par un lourd tribut : des vies perdues, des familles endeuillées, des violences inutiles. Ce même peuple que Sonko prétend défendre, combien de fois l’a-t-il sacrifié à son ambition personnelle ? Combien de jeunes sont tombés, aveuglés par un discours de révolution auquel lui-même semble à peine croire ? On en arrive à se demander si ce martyr autoproclamé n’a pas, en réalité, abandonné toute notion de responsabilité au profit d’une quête personnelle.

Il est aujourd’hui plus qu’urgent de stopper les dérives d’un leader qui a perdu de vue les valeurs essentielles de la démocratie et du respect. Le Sénégal mérite mieux que des provocations, mieux qu’un théâtre où la violence sert de levier politique.

Ibrahima Thiam, SENEGAAL KESE

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Novembre - 2024

DECES DE MOUHAMADOU MOUSTAPHA BA: AMADOU BA SUSPEND SA CAMPAGNE ELECTORALE

Amadou Bâ, tête de liste de la coalition Jamm ak Njarin suspend sa campagne électorale. A l’origine de cette décision, le décès, ce lundi 4 novembre,...

03 - Novembre - 2024

SONKO, LE MOTEUR DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE (Par Mohamed GASSAMA)

Il y a une semaine que Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, en bon « pater familias », (père de famille en latin), à travers un message de paix, de...

03 - Novembre - 2024

A Sédhiou, Ousmane Sonko a présenté les enjeux des huit pôles de développement prévus dans l’agenda Sénégal 2050

La tête de la liste nationale de Pastef (patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), Ousmane Sonko a présenté vendredi,...


01 - Novembre - 2024

LES MILLIARDS IMAGINAIRES DE NOTRE PREMIER MINISTRE ! (PAR IBRAHIMA THIAM)

Récemment, notre Premier Ministre s’est illustré par une déclaration pour le moins étonnante. Selon lui, quelque part, là, en territoire...