Ousmane Sonko livre sa position sur l’AES et la CEDEAO: « Notre zone est condamnée à vivre ensemble… »

20 - Mai - 2025

Lors de l'entretien, accordé à la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), le premier ministre Ousmane Sonko a livré une analyse sans détour sur la crise entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), réaffirmant son attachement à l’unité sous-régionale.

« Notre zone est condamnée à vivre ensemble. Nous sommes liés par l’histoire, par la géographie. Nous n’avons pas de choix », a-t-il martelé, appelant à dépasser les erreurs politiques pour renouer le dialogue entre les peuples et les États.

Sonko a rappelé que les départs du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO ne sauraient signifier la fin des relations entre ces pays et le reste de l’espace ouest-africain. Il dénonce une lecture manichéenne et plaide pour une approche inclusive : « Ce n’est pas parce que trois pays sont sortis de la CEDEAO qu’il n’y ait plus de relations commerciales, économiques »

Le chef du gouvernement sénégalais n’a pas manqué de critiquer la gestion de la crise par la CEDEAO, évoquant les sanctions contre le Mali et les menaces d’intervention militaire : « L’embargo contre le Mali est inacceptable. Un pays comme le Sénégal n’aurait jamais dû l’accepter. Si nous étions au pouvoir à l’époque, nous ne l’aurions pas validé. »

Fidèle à ses convictions, Sonko rejette toute complaisance envers un camp ou l’autre : « Je ne cherche pas à plaire aux uns ou aux autres. Je reste fidèle à mes idées. Les erreurs viennent principalement de la CEDEAO. »

Il insiste enfin sur la nécessité de traiter tous les États membres avec équité, dénonçant les silences de l’organisation lors des « tripatouillages constitutionnels » dans certains pays.

Malgré les tensions, il se veut optimiste sur l’avenir : « Je ne désespère pas tôt ou tard des retrouvailles, parce que nous avons un destin commun. »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

07 - Octobre - 2024

ELECTIONS LEGISLATIVES ENCO : ABDOU SONKO, TETE DE LISTE DE PASTEF

Il n’a jamais abdiqué, son engagement a fini par être récompensé. Abdou Sonko, comme c’est de lui qu’on parle, conduira la liste de Pastef aux...

05 - Octobre - 2024

LEGISLATIVES : POURQUOI SANOU DIONE SOUTIENT LA LISTE DE PASTEF

Il n’a pas encore annoncé son divorce d’avec Taxawu Sénégal, mais c’est comme si au vu de l’acte qu’il vient de poser. Sanou Dione,...

04 - Octobre - 2024

La Coalition Sam Sa Kaddu vole en éclats : La LD-Debout claque la porte

Clash dans la coalition Sam Sa Kaddu de Khalifa Sall, Dethié Fall… La Ld-Debout a décidé de se retirer. Cette décision est causée par l’idée...

04 - Octobre - 2024

LÉGISLATIVES ANTICIPÉES ET SÉJOURS DU PRÉSIDENT EN FRANCE : ÉVITER LES CHAUSSE-TRAPES POLITIQUES POUR RÉUSSIR LE « PROJET ». ( Par Mohamed GASSAMA )

C’est une lapalissade que de dire que le chemin qui conduit aux Législatives anticipées, du 17 novembre 2024, reste parsemé d’embûches, de traquenards et de...

04 - Octobre - 2024

POURQUOI IL FAUT REECRIRE CERTAINES DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTION (PAR BIRAHIM CAMARA)

La baisse des tensions sociales et politiques au Sénégal exige la modification et la réécriture de certaines dispositions constitutionnelles. Parmi celles-ci : A) la...