Ousmane Sonko marche sur le fief de Bathélémy Dias de Mermoz Sacré-Cœur et demande à ses militants d'enterrer le Gatsa-Gatsa

13 - Novembre - 2024

Le leader de Pastef a tenu parole. Hier, mercredi, il a organisé une caravane suivie d'un meeting dans le quartier Baobab, considéré comme un bastion incontesté de Barthélémy Dias.

Ousmane Sonko a appelé ses militants à « continuer la campagne dans le calme et la paix pendant les quatre jours restants » avant la clôture de celle-ci, prévue pour vendredi soir. « N'attaquez personne, ne frappez personne, ne provoquez personne. Désactivez tout, mais restez vigilants », a-t-il déclaré.

La veille, Sonko avait tenu des propos plus incisifs. « Que chacune des agressions subies par le Pastef depuis le début de la campagne, que chaque patriote agressé et blessé soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte », avait-il écrit dans un message sur Facebook dans la nuit de lundi à mardi. Il a également affirmé que « Barthélémy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays. »

En début de campagne, Sonko avait contacté les ministres de l’Intérieur et de la Justice en tant que candidat, déplorant « trois agressions sans aucune arrestation », qu’il a qualifiées de signes de la « faillite de l'État ». Il s'exprimait depuis Rufisque, près de Dakar, à la suite d'incidents à Saint-Louis où il accuse des opposants d’avoir « violemment attaqué et blessé » ses partisans avec « couteaux, sabres et grenades lacrymogènes ».

« J'interpelle une fois de plus l'État du Sénégal. Un État ne doit pas être faible. J’ai déjà interpellé monsieur le président de la République à ce sujet. Si l'État ne règle pas ce problème, nous le ferons nous-mêmes et nous en avons les moyens », a-t-il averti.

Mardi, le gouverneur de Saint-Louis a confirmé que des « incidents avaient causé des blessures par armes blanches et des vols à l'arraché », justifiant l’ouverture d’une enquête policière. Il a précisé que la police avait interpellé 81 personnes soupçonnées d’avoir participé aux troubles.

L'après-midi, un rassemblement de militants du Pastef a eu lieu à Dakar, sous une forte surveillance des forces de sécurité, qui empêchaient l'accès à une rue menant au domicile du maire de Dakar.

La coalition Samm Sa Kaddu de Barthélémy Dias a dénoncé sur les réseaux sociaux ce qu’elle considère comme un « appel au meurtre assumé par l’actuel Premier ministre sénégalais ». Elle affirme avoir été elle-même la cible de « multiples attaques » et ajoute : « Ousmane Sonko, dévoré par la peur de la défaite, tente désespérément de museler la démocratie en cherchant à instaurer un climat de terreur. »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Décembre - 2024

Gov’Athon 2024 : SONKO appelle à assainir l’administration sénégalaise

Le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné lundi à Diaminiadio, lors de la finale du Gov’Athon 2024, l’urgence de réformer en profondeur l’administration...

23 - Décembre - 2024

L’AES rejette les décisions de la Cédéao et dénonce....

Les tensions entre la Cédéao et l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont intensifiées après la décision de la Cédéao de prolonger...

23 - Décembre - 2024

DGP: SONKO PRÉSENTE LA BOUSSOLE DU SÉNÉGAL AUX DÉPUTÉS (Par Mohamed GASSAMA)

La Déclaration de Politique Générale demeure un acte majeur que le Premier Ministre pose devant les honorables Députés dans le but d’exposer les principaux...

23 - Décembre - 2024

LE SIEGE DU PS EST DEVENU LA PERMANENCE DES RATS, DES SOURIS, DES CHATS ET DES CHIENS ERRANTS (PAR BIRAHIM CAMARA)

Naguère base arrière des nervis au service de commanditaires tapis dans les rangs de l'APR, le siège du parti socialiste est devenu la permanence des rats, des souris, des...

23 - Décembre - 2024

France: François Bayrou ne veut pas de « grande loi » sur l’immigration « destinée à faire de la communication »

Invité par BFMTV, lundi 23 décembre, le Premier ministre français, François Bayrou a expliqué ne pas vouloir « de grande loi » sur...