Ousmane Sonko: Un ouragan

18 - Mars - 2024

Ousmane Sonko est un véritable ouragan. Le mot n'est pas trop fort pour qualifier l'aura et la force politique du leader du Pastef. Sa dimension a dépassé celle d'un simple leader politique très aimé dans son pays. Le label Sonko, c'est désormais un mouvement, une philosophie à l'image du mouvement reggae, du rastafari qui a pris ses racines en Jamaïque avec Bob Marley. Ce mouvement est symbolisé par le bracelet rouge-blanc-vert que l'on retrouve pratiquement sur la quasi-totalité des bras des jeunes sénégalais qui l'arborent avec fierté pour marquer leur adhésion au projet de l'ancien inspecteur des impôts et domaines. Certains de ces jeunes se plaisent à le faire scintiller à longueur de nuit pour signifier qu'ils appartiennent au mouvement, qu'ils ont dit oui au slogan ''Sonko président''. Ce bracelet a franchi même les frontières du Sénégal pour envahir le continent africain. Des milliers de jeunes africains pour qui l'homme politique et panafricaniste Ousmane Sonko incarne le renouveau de l'Afrique, ont commencé à porter ce dit bracelet. Et dans leur profonde conviction, porter ce braceelet, c'est militer pour la sortie des crises profondes qui minent le continent qui l'empêchent de décoller, après plus de 60 ans d'indépendance pour la plupart des pays. Aux yeux de ces jeunes africains, Ousmane Sonko constitue un espoir, un phénomène que tous les jeunes du continent doivent soutenir, vulgariser car il fait partie de cette jeune génération de politiciens qui seront les précurseurs de la souveraineté et du développement du continent. C'est cet espoir qu'il incarne qui lui a valu tous ces messages de soutien qu'il a reçus, de tous les coins de l'Afrique et notamment de mouvements citoyens de jeunes, durant tout le temps de sa confrontation avec le régime de Macky Sall, depuis 2021. Il y a eu bien des prises de position en sa faveur au sein de la jeunesse africaine. Même des artistes, comme la star du reggae ivoirien Tiken Jah Facoly ont elvé leur voix pour condamner l'attitude, jugée violente injustifiée et anti-démocratique des dirigeants sénégalais à son égard.  
Le passage, à Ziguinchor, ce week-end, du fondateur du Pastef, accompagné de Bassirou Diomaye Faye, son candidat à l'élection présidentielle est incontestablement assimilable à un ouragan. La ville a vibré, tous les quartiers  étaient en ébullition, des marées humaines sont descendues dans les rues pour l'accueillir. Il était impossible de circuler dans les artères de la ville au moment du passage de sa caravane. Un coktail de sons de tam-tams, des chansons faisant des louanges au leader du Pastef, des vuvuzelas et autres klaxons de voitures montaient dans le ciel de Ziguinchor pour accompagner sa caravane. Même, après leur départ vers Bignona où des dizaines de milliers de militants et sympathisants les attendaient également, les scènes de liesse se sont poursuivies à travers les quartiers populaires, des jeunes et femmes déchaînés ont continué leurs processions à travers la ville jusqu'au-delà de 2h du matin.   
À Bignona, c'est aussi dans une ambiance électrique que le leader du Pastef et son candidat ont été accueillis, malgré l'heure très avancée de la nuit. Le nom du natif de Bessire était chanté à tu-tête. C'est vers 2h du matin qu'il s'est adressé à la foule qui avait visiblement hâte de le revoir, après ses 8 mois de détention. Ici aussi, ce sont les mêmes marées humaines qui ont accueilli son cortège. Après l'étape de Bignona, c'est aussi par des scènes de liesse indestructibles qui ont accueilli sa caravane partout où il passe, depuis qu'il a décidé de descendre sur le terrain pour soutenir la candidature de son poulain Bassirou Diomaye Faye. Les activités cessent partout où il passe et des marrées humaines se forment et commencent des scènes de liesse qui mettent les localités en ébullition, des furies humaines assimilables à un ouragan. Les gens ne travaillent plus dans le pays, tout le monde est rivé sur son téléphone portable pour suivre, en direct et à travers sa page facebook, comment il est en train d'enflammer le pays.
Depuis l'indépendance du Sénégal, aucun homme politique de ce pays n'a eu autant de popularité, d'audience, d'aura au point même d'être un chouchou sur le plan africain où la jeunesse se reconnaisse à travers son projet politique. 
Aujourd'hui, il est incontestable, c'est lui le maître du jeu politique au Sénégal. D'ailleurs, beaucoup d'observateurs, parlant de sa sortie de prison, le clament haut et fort. ''Qu'on le veuille ou pas, c'est lui le maître du jeu sur la scène politique actuelle du Sénégal. C'est de l'aberration qu'il ne soit pas candidat à cette élection. On va empêcher le peuple de choisir le candidat de leur conviction'', disent t-ils.

C'est dire que ceux qui ont eu la mauvaise inspiration de le mettre en prison, pensant que cela allait l'anéantir politiquement, se sont sûrement rendu compte qu'ils avaient pris une mauvaise décision car c'est de l'euphémisme de le dire qu'il est devenu encore plus puissant, plus redoutable.

Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Décembre - 2024

BAKEL : L’IRRESPONSABILITÉ DU PRÉFET FACE À SES MISSIONS (DIABIRA SIKHOU

Le département de Bakel a été frappé par des inondations en octobre, causées par le lâcher d’eau du barrage de Manantali. Comme dans de nombreuses...

17 - Décembre - 2024

Après l'Assemblée nationale et la Mairie de Dakar : Barthélémy Dias va perdre également son poste de conseiller municipal à la mairie de Mermoz Sacré Coeur

Barthélémy Dias n'est pas au bout de ses peines. Dans sa livraison du jour, Les Échos se demande quel sort lui sera réservé au niveau du Conseil municipal de la...

16 - Décembre - 2024

SERIGNE MBAYE THIAM S’EXPRIME SUR « LES IRREFUTABLES RAISONS DE LA DELIQUESCENCE DU PARTI SOCIALISTE »

La commission électorale, sous la présidence du chargé des élections, le camarade Serigne Mbaye Thiam, a réuni contre la volonté de certains caciques,...

16 - Décembre - 2024

Après la presse, le nouveau régime viserait l'assainissement des partis politiques

Se dirige-t-on vers la fin de la prolifération des partis politiques ? Oui, si l’on en croit L’Observateur, repris par Seneweb, rapporte dans son édition de ce lundi que...

16 - Décembre - 2024

La Cédéao acte la sortie du Niger, du Burkina et du Mali de l’organisation avec un délai de rétractation de 6 mois

La 66e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenue hier, dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, au...