PARIS 2024 : LA COLERE DES PROCHES DU MALIEN AMARA DIOUMASSY, MORT SUR LE CHANTIER DU BASSIN D’AUSTERLITZ

04 - Mai - 2024

Anne Hidalgo, maire de Paris, a inauguré l'immense chantier du bassin d'Austerlitz, jeudi 2 mai. Cet ouvrage colossal doit permettre le stockage des eaux pluviales et usées avant qu'elles ne se jettent dans la Seine. Objectif : rendre possible la baignade aux athlètes dans le fleuve pour certaines épreuves des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Coût de l'opération : 80 millions d'euros, selon la mairie.
Mais pour la famille d'Amara Dioumassy, l'événement est associé à un drame. Cet ouvrier malien de 51 ans est mort le 16 juin 2023, écrasé par un camion alors qu'il travaillait sur le chantier du bassin. Son décès a été constaté au numéro 2 de la voie Mazas, dans le 12e arrondissement de Paris, juste en dessous de l'institut médico-légal, selon le certificat de décès que franceinfo a pu consulter. Les pompiers "sont venus constater son décès, il a été transporté directement à l'institut, d'où il a été renvoyé pour être inhumé au Mali", raconte Lyes Chouaï, délégué syndical CGT de la Sade, l'entreprise qui employait le conducteur du camion. Après un rassemblement organisé par la CGT et la famille d'Amara Dioumassy en sa mémoire, samedi 27 avril, Anne Hidalgo et Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, lui ont rendu hommage lors de l'inauguration, jeudi.
Une famille désemparée
Amara Dioumassy laisse derrière lui douze enfants – dont le dernier est né quelques mois après sa mort –, une épouse et une mère restées au Mali, ainsi qu'une fratrie inconsolable. "C'était un frère aimant, venu pour nous rejoindre et aider sa famille", raconte à franceinfo sa sœur aînée, âgée de 56 ans, qui vit en France depuis les années 1980. "J'étais en béquilles quand mon frère est mort", se souvient Demba Dioumassy, qui a géré toutes les démarches administratives après le décès d'Amara. "Il venait me voir tous les jours. Mais il me parlait très peu de son travail. Notre mère pleure tous les jours la mort de son fils."
Arrivé en France en 2010, Amara Dioumassy, bijoutier de formation, enchaîne les contrats en intérim avant de signer un CDI comme ouvrier du bâtiment, en 2017, chez Darras & Jouanin, une société appartenant au groupe Fayat, prestataire de la mairie de Paris.
Avec France info

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

30 - Avril - 2025

Faux BFEM : Badara Gadiaga visé par une plainte

Une nouvelle affaire judiciaire éclabousse un visage bien connu du paysage médiatique sénégalais. L’influenceur et chroniqueur de la Télévision...

30 - Avril - 2025

Mafia des chèques du Trésor : un contrôleur et un chef d’entreprise arrêtés

Une mafia de chèques frauduleux secoue le Trésor public. La Division des investigations criminelles (Dic) a déféré, lundi dernier, deux individus au parquet pour...

30 - Avril - 2025

NANGO SECK ET DEMBA NGOM DEUX RAISONS DE MA CONSTERNATION (PAR PAPE SARR)

Nango Seck est mort, c'est le violent choc de la semaine pour les sénégalais de la diaspora en général et ceux de l’Italie en particulier. La triste nouvelle de...

30 - Avril - 2025

Meurtre dans une mosquée du Gard : le suspect arrêté en Italie accepte d'être remis à la France

Le suspect du meurtre d'Aboubakar Cissé, jeune fidèle de 22 ans, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau dans une mosquée à La Grand-Combe dans le Gard le...

30 - Avril - 2025

Revue de presse: Les remous dans la presse et la fête du travail à la une

La livraison de mercredi de la presse quotidienne revient largement sur les derniers remous qui secouent le monde des médias, à la veille de la fête du travail, sujet...