Pastef, ou la dépendance symptomatique à Macky Sall? (Par Amadou Diallo)

16 - Octobre - 2025

Vingt mois après leur arrivée au pouvoir, les dirigeants de Pastef semblent incapables de gouverner sans ressusciter le nom de Macky Sall. Une obsession devenue symptôme d’un échec politique.

Il faut le dire sans détour : la récente position du président du groupe parlementaire de Pastef, évoquant une prétendue « mise en accusation » de l’ancien président Macky Sall et relayée par Monsieur Bougar Diouf UPS, relève d’une pure idiotie politique. Une gesticulation destinée à masquer la réalité crue : le pouvoir Pastef tangue, piétine, et cherche désespérément un bouc émissaire pour justifier son incapacité à répondre aux attentes du peuple.

Depuis bientôt vingt mois à la tête du pays, le parti d’Ousmane Sonko a montré une constance remarquable dans une seule chose : regarder dans le rétroviseur. Incapable de produire un cap clair, Pastef préfère entretenir l’illusion d’une bataille contre un adversaire imaginaire. Macky Sall est devenu pour eux ce que l’ancien régime est pour tous les populismes du monde : un épouvantail utile, un alibi politique pour éviter d’assumer la lourdeur de gouverner.

Mais jusqu’à quand va-t-on continuer à prendre les Sénégalais pour des naïfs ?
Le pays attend du travail, un allègement du coût de la vie pas des fantasmes de tribunal politique. Il veut des solutions, pas des slogans. Il veut une économie qui restaure la confiance et qui respire, des hôpitaux qui fonctionnent, des écoles qui tiennent debout, un véritable plan ORSEC de lutte contre les inondations,....— pas des procès imaginaires d’un homme qui fait rayonner le Sénégal dans tous les coins du monde.

Ce réflexe pavlovien de rejeter sur Macky Sall tout ce qui ne marche pas est la preuve d’un vide politique, stratégique et intellectuel. Pastef semble incapable d’exister psychologiquement sans Macky Sall. Sans son nom, sans son ombre, sans le souvenir du combat passé, le parti perd ses repères. Comme si Macky Sall était devenu leur oxygène politique.

La vérité est simple : on ne gouverne pas un pays en ressassant le passé. Gouverner, c’est proposer, décider, agir. Et sur ce terrain-là, Pastef accumule les fautes, les revirements et les maladresses.
Accuser Macky Sall, c’est refuser de grandir et de prendre en charge la souffrance des Sénégalais.

Amadou Diallo Dse France

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

09 - Juillet - 2025

Alioune Tine alerte sur les dérives autoritaires : « Le Sénégal n’a pas besoin de répression, mais de débat démocratique »

Dans une note publiée sur le réseau social X, le défenseur des droits humains et fondateur du think tank Afrikajom Center, Alioune Tine, a exprimé son inquiétude...

09 - Juillet - 2025

PARIS : PREMIERE SORTIE DE BARTHELEMY DIAS DEPUIS LE LANCEMENT DE SON MOUVEMENT

Ce sera l’attraction de la politique sénégalaise en France, ce dimanche 13 juillet. Barthélémy Dias organise une rencontre avec nos compatriotes à partir...

08 - Juillet - 2025

WASHINGTON ACCUEILLE LE PRÉSIDENT DIOMAYE FAYE POUR UN SOMMET STRATÉGIQUE SUR LE COMMERCE ET LA SÉCURITÉ

Le président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, est attendu aux États-Unis d’Amérique du 9 au 10 juillet 2025 pour...

08 - Juillet - 2025

DES INTÉRIMAIRES POLITIQUES OBNUBILÉS PAR SONKO ( Par Mohamed GASSAMA)

D’emblée, précisons que nous avons beaucoup de considération pour certains acteurs politiques dont les sorties, quoiqu’elles soient anachroniques et improductives,...

08 - Juillet - 2025

CNRA : DE LA REGULATION A L’INTIMIDATION MEDIATIQUE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Le dernier communiqué du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), daté du 7 juillet 2025, sonne moins comme un rappel à l’ordre professionnel...