PCA : LES NOUVEAUX JOUJOUX DES “PASTEFIENS” (PAR IBRAHIMA THIAM)

24 - Janvier - 2025

Ah, les promesses de rupture des frères siamois (Diomaye moye Sonko)… On nous avait vendu la transparence, la méritocratie et une gouvernance d’exception. Mais voilà, à peine installés, ils semblent s’être confortablement glissés dans les pantoufles de leurs prédécesseurs. Et la dernière mode ? Les postes de Président du Conseil d’Administration (PCA), transformés en véritables trophées politiques, offerts à qui mieux-mieux parmi les “Pastefiens” les plus bruyants. C’est Noël avant l’heure, sauf que cette fois, les cadeaux sont financés par les contribuables.

Ces postes stratégiques, normalement réservés à des experts capables de superviser des institutions, sont désormais attribués comme des prix de fidélité. Être compétent ? Pas nécessaire. Avoir une expérience avérée ? Facultatif. Par contre, crier fort votre loyauté au parti ou poster trois tweets enflammés pour défendre vos leaders peut clairement vous valoir un beau fauteuil de PCA. Une belle récompense pour services rendus, même si votre CV reste désespérément vide en matière de gouvernance.

Et qu’on se le dise, ce n’est pas juste une question de mettre des amis au chaud. Non, c’est tout un art de saboter la performance des institutions en plaçant des personnes qui n’ont parfois même pas compris leur mission. Imaginez un capitaine de navire qui n’a jamais vu la mer. Eh bien, c’est à peu près ce qu’on fait avec ces nominations. Résultat ? Des institutions publiques déjà bancales se retrouvent encore plus fragiles. Mais bon, qui a besoin d’efficacité quand on peut avoir des “copains PCA” ?

Le message envoyé à la population est clair : au Sénégal, ce n’est pas le talent qui compte, mais bien la proximité avec les puissants du moment. Alors, chers jeunes compétents et ambitieux, inutile de peaufiner votre CV ou d’acquérir de l’expérience. La vraie clé du succès, c’est de porter le bon tee-shirt ou de partager les bons posts Facebook.

Et pendant que les talents compétents sont relégués sur la touche, les “Pastefiens” continuent de célébrer leur ascension. Quant à la population ? Elle observe, entre résignation et colère, ce favoritisme institutionnalisé qui alimente chaque jour un peu plus sa défiance envers ses dirigeants.

Diomaye et Sonko avaient promis de changer les règles du jeu. Eh bien, ils l’ont fait, mais pas dans le sens attendu. Plutôt que de tourner la page, ils l’ont simplement réécrite… avec les mêmes pratiques, mais un nouveau logo. Alors, à quand la vraie rupture ? Parce que pour l’instant, c’est surtout la continuité dans le déguisement.

Ibrahima Thiam, Président du mouvement Un Autre Avenir

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Décembre - 2024

Après la presse, le nouveau régime viserait l'assainissement des partis politiques

Se dirige-t-on vers la fin de la prolifération des partis politiques ? Oui, si l’on en croit L’Observateur, repris par Seneweb, rapporte dans son édition de ce lundi que...

16 - Décembre - 2024

La Cédéao acte la sortie du Niger, du Burkina et du Mali de l’organisation avec un délai de rétractation de 6 mois

La 66e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenue hier, dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, au...

16 - Décembre - 2024

Diomaye à nouveau mandaté pour négocier la réintégration du Burkina Faso, du Mali et du Niger au sein de la CEDEAO

Lors de la 66ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest...

16 - Décembre - 2024

CESE/ HCCT : La nouvelle Assemblée nationale acte leur suppression

La nouvelle Assemblée nationale a validé, le samedi 14 décembre dernier, la suppression du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le fonctionnement du...

16 - Décembre - 2024

SÉNÉGAL : FIN DE L’ÉRUPTION BARTHÉLÉMIQUE (Par Mohamed GASSAMA)

Alors que l’an deux mille marchait à peine sur ses deux pieds, naquit dans l’espace public un volcan politique qui se comparait à Vulcain, le Dieu du feu dans la...