Présidentielle 2024 : ce qui va compliquer la réintégration de Karim Wade

28 - Février - 2024

Trois suggestions sont sorties du dialogue national bouclé hier. En effet, au-delà de la date du 2 juin retenue pour la Présidentielle, les travaux en commission notamment celle en charge des questions politiques et dirigée par le ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, ont coupé la poire en deux concernant le processus électoral. En ce sens, il a été proposé de garder la liste des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Mais, le sort des candidats dits spoliés va être réétudié avec la possibilité de les réintégrer.

Parmi eux, le cas de Karim Wade a fait l’objet d’une concertation.

Pour rappel, la candidature de Karim Wade, validée dans un premier temps, a été finalement rejetée à cause de sa double nationalité par le Conseil constitutionnel.

Avis d’expert

Sur ce point précis, Pr Amath Ndiaye, maître de conférences titulaire en droit public à l’UCAD, prédit un embroglio. « Je vois mal, par rapport à quelle démarche et par rapport à quelle procédure ils vont pouvoir retenir des critères pour décider parmi les spoliés qui va rejoindre le groupe des partants», justifie le spécialiste.

Interrogé par L’Observateur, il poursuit : « Finalement, on va créer une quatrième catégorie c’est à dire des recalés doublement spoliés. Cela va encore nous installer dans une situation inexplicable. »

D’ailleurs, avertit-il, « si on n’y prend garde, même le 2 juin, on ne pourra pas aller à l’élection. »

Dans son argumentaire, Pr Ndiaye invoque l’article 34 de la Constitution pour indiquer que « seuls les cas de décès, d’empêchement définitif, ou de retrait d’un candidat entre l’arrêt de la publication de la liste des candidats et le premier tour » peuvent justifier une telle procédure.

Mais, tranche-t-il, « nous ne sommes pas dans ces cas de figure. Juridiquement, il n’y a aucune possibilité… Il n’y a aucune chance que le Conseil reprenne ces dossiers. »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Février - 2024

LES SOUTIENS DE BASSIROU DIOMAYE FAYE EXIGENT SA LIBERATION

Les soutiens de Bassirou Diomaye Faye, candidat d'opposition incarcéré à la présidentielle reportée au Sénégal, ont exigé sa...

18 - Février - 2024

RÉPONSE À MAMADOU DEME (PAR BEN YAHYA SY)

Suite à la sortie de mon grand-frère et ami, Mamadou DEME de Kisal Sénégal sur le site Infos15, je casse le serment que je m’étais fait de ne pas lui...

18 - Février - 2024

LE CC A DESAVOUE DEUX FOIS MACKY SALL (NICOLAS NORMAND)

Le Sénégal est face à son avenir. Va-t-il rester un exemple de démocratie en Afrique ? C'est une des questions qui se pose aujourd'hui alors que la...

16 - Février - 2024

CETTE DECISION EST UN CAMOUFLET POUR LE POUVOIR (JEAN CHARLES BIAGUI, ENSEIGNANT-CHERCHEUR)

« Cette décision du Conseil constitutionnel est un camouflet pour le pouvoir en place et son candidat, Amadou Ba. Le Conseil constitutionnel n’est non seulement pas allé...

16 - Février - 2024

SÉNÉGALAIS.E : LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DIT NON AU PRÉSIDENT MACKY SALL !!! (DR IBRAHIMA DIA)

Le Conseil constitutionnel vient d’annuler le décret abrogeant la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 :...