Présidentielle au Cameroun : Brenda Biya appelle à ne pas voter pour son père

19 - Septembre - 2025

À quelques semaines de l’élection présidentielle au Cameroun, la campagne politique prend un tournant inattendu avec la diffusion d’une vidéo virale de Brenda Biya, la fille du président en exercice, Paul Biya. Dans cette séquence diffusée sur ses réseaux sociaux, la jeune femme appelle explicitement les Camerounais à ne pas voter pour son père, qui est candidat à sa propre succession.

La vidéo, qui a rapidement fait le tour de la toile, s’inscrit dans un contexte de tensions personnelles et familiales. Brenda Biya y dénonce une « persécution » de la part de son entourage, sans donner plus de détails. Cet appel à voter contre le président Biya est perçu comme un acte de rupture sans précédent, offrant un aperçu rare des dissensions au sein du cercle le plus proche du pouvoir.

Paul Biya, 92 ans, en poste depuis 1982, a récemment officialisé sa candidature pour briguer un huitième mandat. Si son intention de se représenter n’était pas une surprise pour la plupart des observateurs, la déclaration de sa propre fille jette une ombre sur une campagne déjà marquée par des débats sur l’âge et la longévité au pouvoir du chef de l’État.

Cette prise de position publique de Brenda Biya, qui a déjà fait parler d’elle par le passé pour ses prises de position sur l’homosexualité dans un pays où elle est pénalisée, relance le débat sur la succession et l’état de la famille présidentielle. La portée de cet appel sur l’électorat reste incertaine, mais il est clair qu’il donne un coup de projecteur sur les dynamiques internes d’un régime longtemps perçu comme monolithique.

Les réactions n’ont pas tardé, partagées entre surprise, soutien à la jeune femme et condamnation de son geste, jugé irrespectueux par certains partisans du pouvoir. Pour l’heure, le gouvernement et le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), n’ont pas encore réagi officiellement à cette déclaration qui risque de marquer durablement les esprits à l’approche du scrutin.

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