PRESIDENTIELLE : ROSE WARDINI JETTE L’EPONGE

19 - Février - 2024

Se retirer de la course à la présidentielle après avoir franchi tous les obstacles n’était sans doute pas un scénario envisagé par Rose Wardini, obligée de jeter l’éponge à la suite de son inculpation et son placement sous contrôle judiciaire.

La présidente du mouvement Sénégal Nouveau, placée sous contrôle judiciaire à la suite de la découverte supposée de sa double nationalité sénégalaise et française, a annoncé, lundi à Dakar, le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle.

”Après avoir longuement réfléchi sur la situation politique actuelle du pays et soucieuse comme l’ensemble des citoyennes et concitoyens de la nécessité de faire des efforts utiles à la préservation de la paix sociale, consciente des valeurs dont je suis porteuse et auxquelles je suis profondément attachées et qui fondent mes actions de tous les jours (….) vu mon attachement aux valeurs républicaines (…) j’ai décidé, en toute souveraineté, et après large concertation avec mes compagnons du mouvement Sénégal nouveau, mes parents et amis, de retirer ma candidature à l’élection présidentielle”, a-t-elle déclaré en conférence de presse.

‘’Le jour finira par se lever très bientôt sur une certitude, la renonciation à cette nationalité tant décriée. Toutes les preuves attestant de la sincérité de ma déclaration sur l’honneur” seront mises à la disposition du juge, a-t-elle ajouté.

Après avoir passé avec brio l’étape du parrainage et du contrôle de régularité de sa candidature à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel, Wardini a été rattrapée par des accusations de parjure au sujet de sa déclaration sur l’honneur versée à son dossier de candidature.

Elle est notamment accusée de ne s’être prévalue que de la nationalité sénégalaise alors qu’elle disposerait par alliance du statut de citoyenne française. Au Sénégal, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale.

Tout semblait pourtant marcher comme sur des roulettes pour la native de Kaolack, une des belles histoires du contrôle de régularité des candidatures à l’élection présidentielle. Passant sans difficulté l’étape des parrainages à la surprise de bon nombre d’observateurs qui n’avaient sans doute pas mesuré, le parcours, l’engagement, l’investissement et l’ambition de la présidente de l’ONG, Médecine pour la solidarité (Medisol).

Issue d’une célèbre famille libano-sénégalaise originaire de Latmingué, au cœur du Saloum, Rose Wardini dont la mère est originaire du Baol, est une gynécologue obstétricienne qui s’est distinguée depuis plus de dix ans avec sa structure Medisol, dans des actions humanitaires à travers notamment ses fameuses caravanes médicales gratuites à travers le pays.

Son engagement tient d’un serment fait à sa mère : celui de toujours œuvrer en faveur des démunis. Une promesse qu’elle s’est évertuée à respecter depuis qu’elle est devenue médecin au début des années 1990.

Après une scolarité brillante sanctionnée par un baccalauréat série scientifique au lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack, Rose Wardini débarque à l’université de Dakar. Elle rejoint en 1984 son mari en Côte d’Ivoire malgré qu’elle avait déjà entamé ses études de médecines.

Elle poursuivra ses études dans ce pays. Le Doctorat en poche, Rose Wardini revient à Dakar pour démarrer sa spécialisation en gynécologie qu’elle termine en 1992.

Elle organise des caravanes médicales gratuites depuis 2003 au profit des populations et personnes démunies.

Parmi ses dix frères et sœurs, on compte le Colonel Antoine Wardini, ancien Commandant de la zone militaire numéro 5 (Centre) et directeur des Relations Publiques des Armées (DIRPA), Soham El Wardini, maire de Dakar par intérim et Emile Wardini, ancien banquier.

Rose Wardini est la plus jeune des filles dans cette famille de onze enfants, huit garçons et trois filles.

Elle promettait dans son programme de mettre en œuvre une politique de développement inclusif, mettant notamment l’accent ‘’sur la création d’emplois, une éducation de qualité, un accès favorable des populations aux soins médicaux, la formation, le développement de l’entrepreneuriat et la protection de l’environnement’’.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

22 - Octobre - 2024

CONFERENCE DE PRESSE : VOICI LA DECLARATION LIMINAIRE D'AMADOU BA

Mesdames et Messieurs de la presse, Chers compatriotes, Avant toute chose, permettez-moi d'exprimer ma plus profonde solidarité envers nos compatriotes victimes des intempéries,...

22 - Octobre - 2024

DE LA CIVILITE ! (PAR HAMIDOU SALL)

Les principes, et de l’impérieuse nécessité de les défendre, sont la seule justification de cette prise de position. La civilité c’est le respect...

22 - Octobre - 2024

OUSMANE SONKO ET LA JUSTICE, POMPIER OU PYROMANE ? (PAR IBRAHIMA THIAM)

En matière de justice, voir Ousmane Sonko jouer les rôles de justicier, juré et pourquoi pas exécuteur des hautes œuvres nous donnerait à penser que le...

22 - Octobre - 2024

MAINTENIR LES LEGISLATIVES ANTICIPEES SERAIT UNE VIOLATION INACCEPTABLE DE LA CONSTITUTION (PAR BIRAHIM CAMARA)

Maintenir les législatives au 17 novembre 2024, serait une violation inacceptable de la Constitution qui garantit le droit, la liberté et l'égalité de tous les...

21 - Octobre - 2024

EN MEMOIRE DE CABRAL (Par Barka BA)

Le 12 septembre 1924, Amilcar Cabral, fondateur du Paigc et héros de la guerre de libération de la Guinée Bissau, naissait à Bafata. S’il n’avait pas...